
Les catastrophes se succèdent et s’accélèrent
La température s’emballe, les méga-feux dévorent des régions entières, les cyclones ravagent tout sur leur passage et les sécheresses détruisent les récoltes. Des catastrophes qui n’ont rien de naturel : derrière, se cache un capitalisme avide de profits qui engendre famines, migrations forcées et provoque la mort de millions de personnes parmi les plus vulnérables. Pendant ce temps, les gouvernants et chefs d’État, leurs capitalistes et leurs experts amusent la galerie. Chaque année se tient leur COP, on en est aujourd’hui à la trentième à Belém, sans que rien de fondamental ne change. Et pour cause, ce spectacle repoussant et dérisoire est organisé par des pompiers pyromanes tout juste capables d’accuser les classes populaires de consommer mal, quand ce sont eux qui produisent n’importe quoi n’importe comment, nous empoisonnent et saccagent la planète. Quant aux plus riches, ils continuent tranquillement de traverser le monde en jet et émettent en quelques dizaines de minutes plus de CO2 qu’un travailleur au cours de toute sa vie…
Macron, Lula : derrière les discours, les lobbies pollueurs
Macron se pose en champion du climat, mais a pris dans ses bagages un représentant de TotalEnergies, un des plus grands pollueurs de la planète. Lula, le président du Brésil qui accueille cette COP 30, promet de sauver la forêt amazonienne, mais ne fait rien de sérieux contre les coupes sauvages et les industriels qui la fragilisent, et a prévu des explorations pétrolières dans la baie de Rio…
Les dirigeants des États prétendent vouloir sauver la planète, mais ils sont sous la coupe des grands groupes capitalistes et valident les projets de nouveaux forages, de nouvelles mines, de nouvelles routes d’export ! Ils parlent de « transition écologique » pendant que la chasse au pétrole et au gaz se poursuit, et s’élargit désormais aux terres rares nécessaires aux batteries électriques… Une chasse aux minerais qui provoque de nouvelles rivalités meurtrières, comme en République démocratique du Congo, où les différentes puissances impérialistes s’affrontent par populations locales interposées.
Le Pen, Trump : une démagogie anti-écolo pour servir les mêmes lobbies pollueurs !
De Trump à Le Pen, l’extrême droite s’élève contre une « écologie punitive » qui générerait des taxes touchant avant tout les pauvres. Mais le premier à avoir multiplié les taxes, c’est bien Trump, pour des raisons qui ont tout à voir avec la préservation des profits des capitalistes. Ce ne sont pas ceux qui dénoncent la crise climatique qui sont responsables des licenciements, mais les dirigeants de Stellantis et autres Arcelor-Mittal ! Les gouvernements des pays riches, comme en France, appliquent déjà la même politique que celle de l’extrême droite au pouvoir et dénoncent les migrants. Ce sont pourtant la misère et les famines générées par les catastrophes climatiques qui obligent des millions de personnes à chercher leur survie dans l’exil, sans parler des guerres et des génocides conséquences de la course au pétrole et aux minerais des capitalistes.
Le climat et la biodiversité entre nos mains, pas entre celles des riches !
Ni Macron ni Lula, ni leurs opposants réactionnaires ne sauveront quoi que ce soit. Tant que quelques-uns décideront pour tous, tant que la course à l’accumulation primera sur les besoins humains, la planète continuera de sombrer. Il faut retirer aux possesseurs de capitaux ce droit aberrant de décider ce qui sera produit et dans quelles conditions. Il faut mettre un terme à une production orientée pour les profits de quelques-uns, et l’organiser en fonction de nos besoins. Si c’étaient les travailleurs qui prenaient en main l’organisation de la société, alors l’humanité irait mieux. Et la planète aussi !
Éditorial du NPA-Révolutionnaires du 17 novembre 2025
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