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Le RN n’est pas le bienvenu à Ivry

Avec ses 130 députés à l’Assemblée et ses millions d’euros de subventions par an, le Rassemblement national tente de s’incruster partout. Même à Ivry-sur-Seine, ville populaire du Val-de-Marne qui fête sa 100e année de « communisme municipal », interrompu seulement sous Vichy. Certes, le Parti communiste a bien changé depuis ses débuts révolutionnaires et internationalistes et l’équipe municipale cède comme partout à la routine gestionnaire, mais c’est peu dire que la ville est ancrée à gauche.

Kevin Nader, le Bardella du 94, est un assistant parlementaire du RN chargé de monter une liste dans l’espoir de faire le buzz à l’extrême droite. Non pas qu’il trouve un public : 21 personnes dont le DPS (Département protection sécurité, les cogneurs du RN) et lui-même ont assisté à sa réunion de lancement. 10 fois moins nombreux que les manifestants ivryens qui ont marqué le coup pour dire leur opposition à la politique raciste et patronale du RN.

Lors des législatives de 2024, c’est une macroniste au mépris de classe très marqué, Shannon Seban, qui avait profité d’élections perdues d’avance pour se faire connaître, dans une opération de com’ soutenue par CNews et BFM.

Les banlieues populaires ne sont pas un zoo médiatique. Dans ces élections, le NPA-Révolutionnaires présentera une liste menée par Selma Labib, conductrice de bus, et Benoît Chazerand, cheminot, pour faire entendre une voix ouvrière et révolutionnaire qui combat la droite et l’extrême droite sans se limiter aux illusions institutionnelles entretenues par la gauche.

11 novembre 2025, R.P.