La direction attaque vite et fort pour tenter d’affaiblir une équipe soudée, avec un projet de suppressions de postes qui rognerait encore sur les temps de pause et dégraderait les conditions de travail. Deux journées de grève réussies ont déjà eu lieu, et la mobilisation continue malgré les pressions et menaces.
La direction annonce une baisse de la charge de travail liée à l’arrivée d’un nouveau type de train réduisant le nombre de manœuvre en gare. Tant mieux si le progrès technologique nous permettait de moins travailler ! Ce n’est pourtant pas encore le cas, mais les suppressions de postes n’attendent pas, sans égard pour la sécurité ferroviaire.
La réorganisation prévoit la suppression de deux aiguilleurs chargés de donner des pauses aux autres, pour souffler un peu, parfois récupérer quelques heures de sommeil ou encore aller faire les courses pour l’équipe. Ce que la direction appelle des temps morts, ce sont nos moments les plus vivants !
Nous avons déjà pallié le sous-effectif pendant des années : les postes étaient laissés vacants avant leur suppression pure et simple. Exception pendant les JO, où nous avons constaté qu’avec un effectif complet tous les trains circulaient.
Pressée, la direction conteste des préavis de grève déposés par SUD-Rail, menace de sanctions celles et ceux qui les utiliseraient et modifie le planning des grévistes en toute illégalité. Elle mobilise aussi des jaunes professionnels, payés double pour jouer les briseurs de grève.
Ces provocations nous révoltent et renforcent notre détermination : de nombreux collègues, syndiqués et non syndiqués sont devenus militants de la lutte et participent à des tournées pour l’élargir.
11 novembre 2024, correspondant