La FNSEA et son appendice chez les jeunes, le CNJA
Le président de la FNSEA est un capitaliste de l’agrobusiness : Arnaud Rousseau dirige en effet le groupe Avril (Lesieur, Puget). Lors des élections aux chambres d’agriculture de 2019, ces deux syndicats, alliés pour l’occasion, réunissaient 55 % des voix, leur assurant une position incontournable dans la cogestion des affaires agricoles avec les pouvoirs publics. Ces deux formations entretiennent les meilleures relations avec la droite parlementaire.
La Coordination rurale, la mouvance « bleu-blanc-rouge »
Ce syndicat (21 % en 2019) est issu de la matrice FNSEA. Les thèmes revendiqués, la souveraineté agricole, la lutte contre l’Europe et le déclassement, en font une organisation poreuse et perméable aux idées « nationales ».
La Confédération paysanne, une gauche minoritaire dans la profession
Syndicat héritier des « travailleurs paysans » (20 % en 2019), défenseur d’une « agriculture paysanne », il s’est construit dans une opposition constante au syndicalisme majoritaire. Syndicat de contestation, il s’inscrit volontiers dans les luttes écologiques. Ce qui lui vaut la haine farouche de la FNSEA qui a demandé son exclusion des chambres d’agriculture pour appels à la violence avec les Soulèvements de la Terre. Pour nombre de ses militants, la simple cohabitation dans une manifestation avec des adhérents FNSEA est tout bonnement impossible.
Le Modef, anecdotique, mais encore vivant
Cette petite formation (2 % en 2019), essentiellement implantée dans le Centre et le grand-Ouest, créée en 1959 d’une scission de la FNSEA, est souvent présentée comme proche du PCF. Elle a rejoint les barrages même quand ils étaient animés par la FNSEA…
Marty Letterien
(Article paru dans Révolutionnaires numéro 10, février 2024)