Jean-Michel Aulas, ex-patron de l’Olympique Lyonnais (OL) a annoncé sa candidature sur la liste « Coeur lyonnais ». Cette figure patronale dont le nom évoque les grandes heures du club de football surfe sur son aura et sur les rancœurs anti-écolos.
Arrivé à la tête de l’OL en 1987, il est déjà PDG de Cegid, qu’il cède en 2007 à Groupama, une opération qui lui rapporte plusieurs centaines de millions d’euros. En tant que président de l’OL, Aulas a transformé le club en holding cotée en bourse : l’« OL Groupe ». Il lance la création de l’« OL Vallée » à Décines, un complexe de loisir entourant un grand stade, dont le contrat de « naming » revient à… Groupama. Hasard des affaires sans doute ! Si l’édification du stade a été financée par le club, tous ses accès (dont la création d’une ligne de tram) ont été payés par la Métropole de Lyon. Côté tribunes, Aulas était durant son règne bien tendre avec certains supporters d’extrême-droite, notamment le groupe « Mezza » dont les membres sont coutumiers de banderoles racistes et autres saluts nazis.
Encouragée par Sarkozy, adoubée par Wauquiez, puis ralliée par Horizons, l’UDI, Renaissance : c’est une vraie candidature de droite ! Aulas, en plus d’être « Monsieur OL », exploite le mécontentement ambiant contre Doucet, maire écologiste de Lyon. Il promet le retour de la voiture en ville, mais a aussi annoncé son intention de rendre gratuits les transports pour les résidents lyonnais (et seulement eux). Sa campagne est également axée sur des thèmes sécuritaires : plus de police municipale, plus de caméras de surveillance, etc.
Face à ce notable populiste, le NPA-Révolutionnaires présentera à la mairie de Lyon une liste de jeunes et de travailleurs, conduite par Raphaëlle Mizony, étudiante et porte-parole jeune, et Anthony Bruno, cheminot. Ils porteront dans cette élection la perspective des luttes et la dénonciation du vieux monde, celui où les patrons et les politiciens à leur service se confondent.
11 novembre 2025, Léna Pradal
