Rodrigue Petitot, le président du collectif qui a lancé une mobilisation populaire contre la vie chère début septembre, a été interpellé et placé en garde vue pendant 48 heures avant d’être relâché. Au terme d’une audience de près de cinq heures, le tribunal de Ford-de-France a rejeté la demande de placement en détention provisoire faite par le ministère public. Petitot, dit « Le R », reste cependant sous contrôle judiciaire et son procès a été fixé au 21 janvier 2025. Avec trois autres militants, dont une qui filmait la scène pour la diffuser en direct sur les réseaux sociaux, il avait tenté de rencontrer à la résidence du préfet François-Noël Buffet, le ministre chargé des Outre-mer, qui effectuait un déplacement de quatre jours en Martinique. Il en avait été empêché physiquement par le préfet, qui aujourd’hui l’accuse de violences contre une personne dépositaire de l’autorité publique, d’actes d’intimidation et d’outrage. « Je n’ai agressé personne. Je n’ai violé aucun domicile : on a été autorisés à entrer », a-t-il affirmé lors de l’audience en appelant à poursuivre la lutte.