Dans un rapport qu’elle vient de publier, l’Unicef France dresse un constat alarmant sur la situation des enfants à Mayotte depuis le passage du cyclone Chido en décembre 2024. Sur l’archipel, on estime qu’un habitant sur deux a moins de 18 ans, donc la question des droits de l’enfant est une priorité. Or, entre 5 000 et 9 000 d’entre eux ne sont pas scolarisés du fait notamment des pratiques discriminatoires adoptées par certaines communes à l’égard d’enfants de familles venant des autres îles des Comores. Les pouvoirs publics laissent faire en ignorant délibérément la loi. Bien mieux, l’an dernier, à cause du durcissement des conditions d’accès à la nationalité, 1800 mineurs ont été placés en rétention. Et, en juillet dernier, les députés adoptaient une loi sur « la refondation de Mayotte » qui passait complètement la question sous-silence. Le néo-colonialisme dans toute sa splendeur.