Nos vies valent plus que leurs profits

Michelin : déterminés, les travailleurs ne se laissent pas faire

Le 4 février, le quatrième round de négociation au siège de Clermont-Ferrand devait être une formalité. Ça devait discuter tranquillement des 1 254 salariés de Cholet et Vannes jetés dehors alors que Michelin accumulait des bénéfices. Les travailleurs de Cholet, organisés en comité de lutte (regroupant syndiqués et non syndiqués), réclament 120 000 euros, mais Menegaux le patron ne veut rien savoir au-delà de 30 000.

Les travailleurs ont organisé une montée pour se faire entendre : venus en car ou en voiture, ils étaient plus de 500 dont 180 du choletais devant le siège. Un peu de sport avec les CRS pour passer les barrières pour s’approcher du siège, le tout s’est fait en bon ordre, sans casse. Des commentateurs malveillants ou mal informés disent que « ce sont des chasseurs de prime ». Mais les assemblées du comité de lutte sont claires : personne ne doit rester sans boulot. Et oui, Michelin, avec ses milliards, doit casquer.

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