Nos vies valent plus que leurs profits

Mobilisation pour la réquisition des logements vides à Grenoble

Une centaine de personnes se sont rassemblées devant la mairie de Grenoble mercredi 5 novembre pour réclamer la réquisition des logements vides dans la ville.

Alors que près de 6500 logements sont inoccupés à Grenoble (17 000 sur l’agglomération), des centaines de personnes et de familles continuent à dormir dehors ou à être menacées d’expulsion.

Un toit c’est un droit

Ce rassemblement a été l’occasion de rappeler la réalité mortifère de la question du logement en France : 4,2 millions de personnes vivent sans logement stable ou dans la précarité, dont 350 000 sans domicile fixe, parmi lesquelles près de 3 000 enfants. Les coupables sont bien connus : les groupes privés et multi-propriétaires qui spéculent sur les logements vides, ainsi que l’augmentation croissante du prix des loyers !

À Grenoble, ce sont encore neuf personnes qui ont été menacées d’expulsions fin octobre par le bailleur Actis, tandis qu’un squat habité par des familles avec enfants a été « évacué » par la police !

Occupation des écoles face au problème des enfants à la rue

L’intersyndicale enfants migrants a également rappelé durant ce rassemblement l’horreur de la situation de bon nombre de jeunes dans l’agglomération : 450 enfants sans logements ou mal logés en Isère, parmi lesquels 250 rien qu’à Grenoble ! Et que dire des politiques racistes menées par le département : une vingtaine de mineurs dorment à la rue tous les jours à cause du refus de reconnaissance de leur minorité !

Face à cela, des écoles ont été occupées par des familles et des enseignants, forçant la mairie à trouver des solutions !

Les promesses de la mairie LFI-PCF-EELV : du vent, du vent… et du vent !

Il aura fallu attendre presque 12 ans de « municipalité la plus à gauche de France » pour que le maire de Grenoble daigne recevoir des représentants des mal-logés le 5 novembre. Cette délégation a pu faire part des problèmes auxquels ils font face.

Les réponses restent pour le moment bien lacunaires : un rendez-vous est proposé lundi pour les hommes seuls expulsés de leur appartement dans le quartier Villeneuve, mais pour les autres… rien ! La mairie s’affirme « convaincue qu’elle va trouver des solutions » sans pour autant avoir réussi à « identifier précisément des logements vacants ».

Pourtant la mairie de Grenoble sait se montrer très efficace sur les questions de logement ! En plein hiver 2020-2021, à la veille de Noël, les mal-logés (parmi lesquels plusieurs familles) avaient occupé un bâtiment vide (et chauffé) du quartier de l’Abbaye. Réponse immédiate de la municipalité de gauche : coupure de l’eau, l’électricité et du chauffage !

Après 132 jours d’occupation et de lutte, la mairie avait fini par céder et avait trouvé des solutions de relogements !

Face aux politiques anti-pauvres et à la spéculation sur les logements, seule la lutte et la mobilisation permettront de gagner sur nos revendications : baisse des loyers, réquisition et expropriation des logements vides !

NPA-Révolutionnaires Grenoble-Isère