La direction de Nokia vient d’annoncer un plan de suppression de 427 postes en France en utilisant l’instrument préféré du macronisme : la rupture conventionnelle collective. Le patronat n’envisage même plus de se cacher derrière le mal-nommé « plan de sauvegarde de l’emploi » ou plan de licenciements.
Depuis 2016, Nokia est passé de 5 443 postes à 2 300, tout en engrangeant 430 millions d’euros d’aide publique. Le dernier plan de gestion prévisionnelle du personnel n’a été signé par aucun syndicat, ce qui reflète la méfiance bien légitime des travailleurs de la boîte.
Nokia prétend se « repositionner » sur les États-Unis pour justifier de dégraisser en France et en Europe. Mais avant même de créer le moindre emploi outre Atlantique, la multinationale a déjà licencié ici !
Il y a quelques années le tout fringuant ministre des Finances, un certain Macron, avait déclaré à Lannion (22) que l’avenir de l’usine Alcatel, tout juste alors rachetée par Nokia, était assuré. Assuré de devenir une friche industrielle sans doute ?
Contre les destructions massives d’emploi, allons-nous continuer à nous battre chacun dans notre coin ? Jamais le mot d’ordre « tous ensemble » n’a semblé aussi justifié.
Correspondant comité Nathalie Le Mél