
Mercredi 23 avril, une centaine d’ouvriers sont rassemblés devant l’entrée d’Outinord à Saint-Amand-les-Eaux, une usine spécialisée dans la fabrication de coffrages métalliques pour le secteur de la construction. La semaine passée, la direction avait annoncée brutalement la suppression de 120 emplois sur les 140 que compte le site. Une annonce qui tombait alors même que certains salariés étaient appelés, dans les semaines précédentes, à faire des heures supplémentaires pour honorer les commandes. Le mépris patronal dans toute sa splendeur !
Les travailleurs d’Outinord refusent de se laisser faire ! « Il faut qu’ils payent » explique un ouvrier au sujet des patrons. Pour beaucoup, le débrayage de ce matin n’est qu’une première étape dans le bras de fer avec la direction. Celle-ci invoque la crise du secteur de la construction et un carnet de commandes qui se vide pour justifier sa décision de licencier. Mais dans le même temps, elle transfère du matériel et des machines dans une autre usine près de Poitiers, où l’on continue de produire. C’est aussi ça la réalité des plans de licenciements : un patron français qui délocalise… en France ! Face à cela, aucune frontière ne protégera les emplois, n’en déplaise aux politiciens bourgeois qui prétendent le contraire.
Correspondant
Sommaire du dossier
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- « APLD-rebond » : amputer les salaires et subventionner le patronat
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- Licenciements à ArcelorMittal : l’urgence d’une riposte en acier trempé !
- STMicro : 2800 emplois supprimés après des milliards d’aides publiques
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