Nos vies valent plus que leurs profits

Pap Ndiaye a fui beaucoup de casseroles, pour Attal préparons tout un arsenal !

Bientôt la rentrée scolaire… avec un nouveau ministre en prime ! Gabriel Attal, c’est déjà une œuvre conséquente : la « gréviculture » des cheminots, les étudiants « bobos égoïstes » qui s’opposaient à la loi ORE (énième réforme universitaire accentuant la sélection), le chantre du Service national universel qui veut transformer les lycéens en soldats… Le candidat idéal pour cette rentrée scolaire marquée par le déferlement d’une multitude de mesures tout aussi pourries pour les élèves que pour le personnel.

Ça y est, il a déjà menti !

« Élever le niveau des élèves […] enseignants mieux payés et reconnus […] aucune mission supplémentaire […] » Dans la réalité : 667 postes vont être supprimés à la rentrée dans le premier degré et 481 dans le secondaire, 1315 postes au concours n’ont pas été pourvus dans les écoles et 1848 dans les collèges et lycées. Certes, des luttes locales ont bien permis le gain de quelques ouvertures ou annulations de fermeture. Mais les directions syndicales n’ont absolument rien fait pour centraliser et coordonner ces bagarres visant à faire respirer des classes surchargées depuis des années. Le tout dans un contexte de mise en concurrence des écoles primaires dans lesquelles, avec la loi Rilhac votée en 2021, les directeurs et directrices vont se transformer en supérieurs hiérarchiques pour leurs collègues instits, histoire de leur donner « des objectifs » pour gratter plus de crédits.

« Le pacte » c’est dégueulasse !

Vendu comme un remède miracle pour remplacer les profs absents, le « pacte », inventé par Pap Ndiaye va surtout signifier une déréglementation des statuts des enseignants sans aucune garantie que les élèves bénéficient d’un vrai cours, mais plutôt d’une heure de « travail à distance encadré » (ce qui paraît déjà fort irréaliste quand on connaît la réalité du parc informatique des établissements) ! Dans les lycées professionnels, par contre, c’est le gouvernement lui-même qui fait sauter à la pelle des heures d’enseignement pour mettre davantage les élèves dans les pattes des patrons !

Parents, élèves, personnel, tous ensemble on est plus forts !

Tout le monde l’aura compris : les profs devront travailler plus et avec plus de chefs pour gagner (un tout petit peu) plus, peu importe la qualité de l’enseignement pour les élèves car, ceux-ci, dès la maternelle, seront traités comme de la future chair à patrons.

Pour toutes et tous les enseignants, l’enjeu est désormais d’arriver à dépasser les frontières des établissements, des statuts, des niveaux pour se battre ensemble face à cette uniformisation des attaques et de le faire aux côtés des parents et des élèves. La tâche est ardue, car elle oblige d’abord à passer outre les calendriers syndicaux qui découpent tout en tranches, pour qu’à la première réaction de résistance ou de colère qui explosera, celle-ci apparaisse comme la possibilité de faire boule de neige afin de ne laisser aucun répit au nouveau « meilleur élève » du gouvernement !

Armhaul Perdarna