Nos vies valent plus que leurs profits

Pendant la guerre, le gouvernement ukrainien continue ses attaques contre les travailleurs…

Profitant de la guerre, le gouvernement ukrainien a fait adopter une série de mesures pour réduire drastiquement les droits des travailleurs et renforcer l’arbitraire patronal. Ce ne sont pas moins de 50 lois qui ont été ou sont en train d’être modifiées. Les patrons ont ainsi été autorisés à suspendre unilatéralement les conventions collectives. Les licenciements ont été facilités. Le temps de travail a encore été flexibilisé, avec la possibilité pour les patrons d’exploiter leurs salariés jusqu’à 12 heures par jour ! La nouvelle loi sur la sécurité au travail réduit le financement des mesures de sécurité et de protection contre les travaux dangereux, tout en donnant encore davantage de liberté aux patrons dans son application. En 2023, selon les syndicats ukrainiens, 300 salariés au moins sont morts au travail, notamment dans les industries liées à l’armement et à la guerre…

Le gouvernement cherche également à s’attaquer au système de retraites. Plusieurs réformes avant la guerre avaient déjà permis d’attaquer le système de retraite par répartition qui existait – comme en France, et désormais une partie du système fonctionne désormais sur la « capitalisation », c’est-à-dire basée sur des fonds de pension. Désormais, Daryna Marchak, première vice-ministre de la Politique sociale, prétend généraliser ce système de « capitalisation » et le rendre obligatoire. C’est-à-dire livrer des milliers de retraités aux appétits de fonds de pension capitalistes.

Pendant ce temps, la loi martiale a été prolongée, permettant d’interdire tout rassemblement et toute forme de protestation.

A.P.

 

 


 

 

Sommaire du dossier