178 pays viennent d’entamer à Busan, en Corée du Sud, le dernier cycle des négociations sur un traité mondial contre la pollution plastique. Ils sont supposés s’entendre sur des sujets tels que le plafonnement de la production de plastique, l’interdiction éventuelle de substances chimiques toxiques ou encore le financement des mesures qui seront prévues par le futur traité. Tout le monde s’accorde pour reconnaître la gravité du problème. La pollution plastique est si répandue qu’elle a même été détectée dans les nuages, dans les plus profondes fosses océaniques, et dans pratiquement toutes les parties du corps humain, y compris le cerveau et le lait maternel. Plus de 90 % du plastique n’est jamais recyclé, et plus de 20 millions de tonnes finissent chaque année dans la nature. Mais il y a fort peu de chances que cette conférence aboutisse à un résultat concret, nombre de pays voulant limiter le débat au seul traitement des déchets plastique sans remettre en cause sa production car cela met en jeu des centaines de milliards d’euros. Après l’échec de la dernière COP29 sur le climat, on s’achemine donc vers un nouvel échec, compensé par quelques déclarations lénifiantes qui n’engageront à rien. Ce n’est ne pas seulement du plastique qu’il faut préserver la planète, mais du capitalisme.