500 euros d’amende avec sursis pour Dalila et Mohamed, 800 euros d’amende avec sursis pour Brahim et Yann et surtout six mois de prisons avec sursis pour Gaël, assortis de près de 10 000 euros de dédommagements : voilà le jugement infligé aux cinq postiers du 92 le 10 juillet dernier. Une peine exorbitante pour s’être simplement rendus en délégation, en tant que grévistes, au siège social de La Poste – ce que le juge condamne comme une « violation de domicile professionnel » ! Une telle condamnation est un dangereux précédent.
Le juge était tellement pressé de rendre sa décision en pleine période estivale, qu’il l’a fait sans fournir de décision écrite… Celle-ci n’est arrivée qu’en novembre ! Une manière de tenter d’étouffer l’affaire et de décourager les soutiens… mais qui ne marchera pas. Tout d’abord, Gaël et ses camarades postiers et postières du 92 ne se sont pas laissé intimider par ce jugement dont ils ont fait appel. Ils continuent à sillonner les bureaux de poste en cherchant à regrouper les forces des centres postaux et à tisser des liens avec l’ensemble du monde du travail. Ils et elles sont bien décidés à ne pas attendre le procès en appel pour reprendre des initiatives de soutien, pour exiger la relaxe et la réintégration de Gaël et Yann.
Edouard McBeyne