NPA Révolutionnaires

Nos vies valent plus que leurs profits
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Quand Angela Davis tacle… Valérie Pécresse

De passage à Paris, Angela Davis, figure de la lutte pour les droits civiques des Afro-Américains, a été interrogée dans la matinale de France Inter sur l’attitude prise à son égard l’été dernier par Valéry Pécresse, la très droitière présidente LR d’Île-de-France. En effet Pécresse avait refusé qu’un lycée de La Plaine Saint-Denis, soit dénommé « Angela Davis ». Raison avancée : la militante américaine avait cosigné en 2021 une tribune dans laquelle étaient dénoncés « le racisme systémique de l’État français » et la « mentalité coloniale dans les structures de gouvernance de la France ». Pécresse considérait ces déclarations comme « contraires aux lois de la République ». À la place, elle avait choisi le nom de Rosa Parks, autre grande figure de la lutte des droits civiques. « Pourquoi Rosa Parks convient à la droite française, mais pas Angela Davis ? », lui demande alors la journaliste. « Parce que la droite française ne sait pas qui est Rosa Parks », glisse Angela Davis en souriant et en rappelant que Rosa Parks « a participé à la campagne pour (s)a liberté » et qu’elle l’a fait en tant que « militante et progressiste ». Bref l’exact opposé de Pécresse. À l’époque, le changement de nom avait été épinglé par Éric Coquerel, député insoumis de la circonscription du lycée, qui avait déclaré : « Débaptiser le lycée Angela-Davis à Saint-Denis parce que cette grande figure de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis aurait dénoncé une certaine forme de racisme en France, c’est au fond lui donner raison. » Bien dit.