Nos vies valent plus que leurs profits

RATP : souverainisme français ou unité des travailleurs, il faut choisir !

Rassemblement du 10 avril

L’attribution des lots de la RATP est une façon de justifier les attaques de la direction depuis plusieurs années, c’était déjà le prétexte pris par Castex pour embaucher à 300 euros de moins les nouveaux à partir du 1er janvier 2023. Les attaques contre les conditions de travail ne sont pas moins grandes dans les ateliers ou chez les conducteurs de métro, dont les salaires n’ont pas augmenté, contrairement aux cadences et à la multiplication des tâches, alors que « l’ouverture à la concurrence » n’est prévue que dans une dizaine d’années.

Pourtant, la petite musique du patriotisme résonne bien : les partis de gauche, sous couvert d’être dans l’opposition à la présidente de la région, jurent qu’eux s’y opposeraient (même si, dans des villes de gauche, l’ouverture à la concurrence a été réalisée…). Même son de cloche de la part du syndicat CGT (les autres, c’est silence radio) qui s’est fendu d’un tract dénonçant la reprise par une filiale italienne d’un lot, avec des visuels de… pizzas et Valérie Pécresse en pizzaïola ! Un patron qui mange du bœuf bourguignon serait plus doux avec les travailleurs ?

La RATP, via ses filiales, est une multinationale comme les autres : elle prend des marchés là où il y a du pognon à se faire, comme à Rome justement où elle vient de remporter l’exploitation du réseau nord-ouest pour les trois prochaines années.

Les patrons veulent nous diviser : la RATP a les mêmes objectifs que les autres, même si elle parle français. Peu importe le logo sur nos vestes, ce qui compte ce sont nos intérêts de travailleurs. Et nous avons pu exprimer cette volonté de nous battre ensemble lors de la grève de jeudi 10 avril contre le découpage, où il y a eu plus de 300 grévistes à Flandres et des dizaines dans d’autres dépôts. Il faut construire la suite en mettant en avant nos revendications communes !

15 avril 2025, Correspondants