
Après une brève pause pendant la période des élections professionnelles fin 2024-début 2025, les réorganisations ont repris à La Poste. Les conflits aussi. Grève de dix jours à Furiani, Biguglia, Borgo et Lucciana (région de Bastia) début mars. Grève reconductible de cinq jours aux Sorinières en Loire-Atlantique mi-mars, une semaine de grève fin mars-début avril à Antony et Châtenay dans les Hauts-de-Seine, grève dans les bureaux du Lamentin, Sainte-Rose, La Boucan, Deshaies le 15 avril en Guadeloupe, grève en Guyane le 17 avril… principalement des luttes contre les suppression d’emplois.
Le conflit le plus long et le plus dur est en cours à Afa-Balleone en Corse (région d’Ajaccio) et porte sur les salaires : une grève reconductible depuis le 3 avril contre la suppression de compensations financières pour la distribution des colis en supplément du courrier.
Depuis une vingtaine d’années, les grèves à La Poste sont relativement nombreuses mais dispersées. L’exception avait été une grève nationale préparée par une coordination de postiers en lutte née pendant le Covid et impulsée par des intersyndicales départementales qui avaient pour une fois appelé à la grève sur une même journée le 15 mai 2021. La Poste avait fini par lâcher une prime de 300 euros en septembre 2021.
Les grévistes d’Antony et Châtenay ont constaté que, seuls, elles et ils n’arriveraient pas à empêcher la réorganisation qui visait leur bureau : ils ont voté la mise en place d’un collectif de mobilisation et appellent à une réunion en visio de coordination des bagarres contre les suppressions d’emplois le 14 mai 2025.
27 avril 2025, Correspondant