Au mois de janvier 2025, la CGT estimait que la vague de licenciements menaçait déjà 300 000 emplois. Depuis, les annonces se succèdent. Dans la sidérurgie, Mittal veut supprimer 600 emplois. Dans la micro-électronique, secteur stratégique pour la « souveraineté » nationale et militaire que Macron et Meloni ont arrosé de milliards de subventions, le groupe franco-italien STMicro supprime 2 800 emplois. Même aux Fonderies de Bretagne, anciennement Renault, dont Sophie Binet se félicite qu’elles soient reconverties pour produire des obus (!), non seulement cela se fait au prix de dizaines de licenciements mais le repreneur, Europlasma, est bien plus spécialisé dans la production de plans sociaux que de tout autre produit.
Le législateur, même dans cette assemblée à majorité soi-disant « souverainiste » de droite ou de gauche, accompagne cette nouvelle vague de licenciements qu’il prévoit sur le long cours en introduisant un dispositif de chômage partiel (APLD Rebond) financé par la collectivité.
Il n’y a pas de sauveur suprême, ni un quelconque repreneur, tricolore ou pas, ni l’État qui sait subventionner ou même nationaliser pour licencier. Mais les travailleurs peuvent compter sur leurs propres forces, et les joindre, pour imposer l’interdiction des licenciements et le partage du travail entre tous sans perte de salaire.
R.P.
Sommaire du dossier
- Réindustrialisation, mon œil : les licenciements s’accélèrent avec la bénédiction de l’État !
- Des droits de douane pour faire respecter les droits sociaux ? Quand la CGT veut Trumper les travailleurs
- « APLD-rebond » : amputer les salaires et subventionner le patronat
- Outinord (Nord) : « On est prêt à se battre »
- Fonderie de Bretagne reprise par Europlasma : les « bienfaits » menaçants du « produire français »
- Licenciements à ArcelorMittal : l’urgence d’une riposte en acier trempé !
- STMicro : 2800 emplois supprimés après des milliards d’aides publiques
- Vencorex : le nationalisme comme diversion face à la casse sociale