Nos vies valent plus que leurs profits

Réintégration immédiate de Miguel, délégué syndical de la Coordination syndicale des travailleurs d’Andalousie

La chaîne Explotaciones Hoteleras Nazaríes, qui gère deux hôtels à Grenade, a licencié le délégué syndical de la Coordination syndicale des travailleurs d’Andalousie (CSTA) pour avoir organisé un syndicat au sein de l’hôtel.

Ce n’est pas la première fois que cette chaîne réprime des travailleurs pour s’être organisés et avoir défendu leurs droits. En 2024, le propriétaire, Francisco Javier Martín Alcaide, dit « Nene », a licencié trois femmes de chambre moins de 24 heures après l’annonce de la création d’une section syndicale de la CSTA. « Nene », ancien joueur, est l’ami et l’associé de Luis Rubiales, ex-président de la fédération espagnole de football qui, lui, est tristement célèbre pour avoir embrassé de force Jenni Hermoso, joueuse de la sélection, et a été condamné en avril dernier pour agression sexuelle. Il est aussi accusé d’avoir détourné jusqu’à 3,8 millions d’euros de la fédération espagnole au profit de sociétés détenues par son ami et associé « Nene ».
La chaîne hôtelière payait les femmes de chambre bien en dessous du salaire prévu par la convention collective de l’hôtellerie de Grenade, car « Nene » prétendait ne pas avoir assez. En avril 2024, la police a effectué une descente à l’hôtel Dwo Urban Granada, car « Nene » était soupçonné d’être impliqué dans une affaire de corruption. Elle a trouvé plus de 300 000 euros cachés dans des coffres-forts.

Après plusieurs mois de mobilisation, l’entreprise a dû réintégrer les trois employées, appliquer la convention collective et verser les salaires dus.

Le 4 décembre, « Nene » a pris la même mesure répressive contre le délégué de la CSTA. Dès le 17 octobre, une semaine après l’annonce de la création de la section syndicale, il avait commencé à infliger des avertissements pour des raisons invraisemblables.

Depuis, l’entreprise a tenté de surcharger de travail le délégué syndical afin qu’il quitte son poste. Elle n’y est pas parvenue et elle a fait l’objet d’une plainte auprès de l’Inspection du travail. La CSTA va faire appel du licenciement, exiger son annulation et lancer une campagne contre la chaîne hôtelière, jusqu’à ce que notre collègue soit réintégré.

Si l’on touche à l’un d’entre nous, on touche à tous.

Assez de répression syndicale !

À Grenade, le 5 décembre 2025

Le secrétariat provincial de la CSTA