NPA Révolutionnaires

Nos vies valent plus que leurs profits
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Brèves

L’actualité en bref

Les entreprises privées de l’eau et de l’assainissement pillent l’argent public depuis des décennies. On se souvient de contrats opaques qui duraient 30 ou 40 ans au profit de Suez ou Veolia. La donne a changé : les collectivités locales, soumises à des restrictions budgétaires, réduisent la durée des
contrats, demandent plus d’innovations et réduisent les prix. Jusqu’à présent, les actionnaires de l’eau ont toujours réussi à conserver leurs marges, au détriment de l’augmentation des salaires des employés et en réduisant les effectifs. Mais ce n’est pas suffisant pour eux : afin d’augmenter encore leurs profits, la FP2E (fédération professionnelle des entreprises de l’eau), le lobbyiste des patrons de l’eau, a listé pas moins de 25 propositions ! Nous, nous n’en avons qu’une seule : c’est nous qui produisons et exploitons, ils ont besoin de nous, mais nous n’avons pas besoin d’eux. Alors supprimons patrons et actionnaires !

Mediacités, repris par plusieurs autres médias, a révélé qu’une note confidentielle a interdit aux patients hospitalisés en psychiatrie de sortir des hôpitaux pendant le passage de la flamme olympique en Loire-Atlantique. On ignore pour le moment si des directives de ce genre ont été données dans d’autres régions. Pour faire disparaître les handicapés qui ne correspondaient pas à leurs normes de « race saine », les nazis les gazaient. Les auteurs de cette directive honteuse se « contentent » de les cacher en les privant de sorties, même accompagnés. Tout comme Hidalgo, maire de Paris, veut déporter les SDF hors de la capitale pendant les Jeux. À part ça, les organisateurs de ces jeux prétendent défendre des valeurs de fraternité humaine…

Au lendemain de sa condamnation dans le procès Stormy Daniels, Donald Trump s’en est pris à Joe Biden et à « sa bande », accusés d’être « des malades et des fascistes ». Et, au cours d’une conférence de presse, il a affirmé : « Je suis un prisonnier politique. » Encore un client pour Amnesty International ! Dans sa posture victimaire, l’ex-président américain a reçu deux soutiens. Celui d’abord du vice-premier ministre italien d’extrême droite, Matteo Salvini, spécialiste de la chasse aux migrants, qui a dénoncé « un harcèlement judiciaire » et « un procès politique ». Le second message est venu du Kremlin où le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, a dénoncé une « élimination des adversaires politiques » aux États-Unis. Vu le sort des opposants en Russie c’est à l’évidence un spécialiste de la question. Trump a les amis qu’il mérite…

Des dizaines de milliers de LGBTQ sud-coréens et de personnes qui les soutiennent se sont rassemblés dans le centre de Séoul pour la 25e marche des fiertés dans ce pays. Nombre d’obstacles avaient été mis pour empêcher cette manifestation. Le maire conservateur, Oh Se-hoon, qui est ouvertement homophobe, l’avait interdite dans quatre endroits différents de la ville, dont la Seoul Plaza, la place devant la mairie, lieu traditionnel pour les grands événements. Le mariage homosexuel est toujours interdit dans le pays et les militants réclament sans relâche depuis 2007 une loi qui interdirait la discrimination basée sur l’orientation sexuelle. À quelques centaines de mètres de la marche, des militants chrétiens protestaient avec des pancartes clamant « Non au mariage de même sexe » et « Ce pays construit avec du sang et de la sueur est en train de s’écrouler à cause de l’homosexualité ». Les rassemblements LGBTQ sont souvent pris pour cible par des groupes chrétiens évangéliques, qui les insultent, leur lancent des bouteilles d’eau ou tentent de bloquer leur route en s’étendant par terre. Un quart environ de la population sud-coréenne est chrétienne, et les Églises restent une force politique importante. Elles se sont notamment liguées, jusqu’à présent avec succès, avec les conservateurs pour empêcher le vote de toute loi contre les discriminations de genre.

Les compagnies aériennes low-cost Ryanair, Vueling, EasyJet et Volotea ont reçu une amende de plus de 150 millions d’euros pour avoir facturé à leurs passagers des bagages à main, sur-facturé des voyageurs accompagnés de personnes dépendantes, comme des personnes handicapées ou des enfants, ou interdit de payer en liquide l’achat de billets dans les aéroports. Ce sont des associations de consommateurs qui avaient porté plainte contre elles. « Cela fait presque six ans que nous nous battons pour obtenir des autorités qu’elles agissent contre les pratiques des compagnies aériennes qui viennent gonfler de manière illégale leurs bénéfices, et nous y sommes finalement parvenues », s’est réjoui le secrétaire général de l’ONG Facua, Rubén Sánchez. De son côté Javier Gándara, président de l’Association des Compagnies aériennes, a annoncé qu’il allait faire appel de ce jugement en précisant que cette décision de justice pourrait avoir une répercussion financière sur les passagers qui voyagent sans bagage à main et qui verraient le prix de leur billet augmenter. Bref, les compagnies visées espèrent récupérer d’une main ce qu’elles lâchent de l’autre.

Il y a quelques jours, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, excluait pour deux semaines de la Chambre le député insoumis Sébastien Delogu pour avoir brandi un drapeau palestinien dans l’hémicycle. De plus, il écopait de la privation, pendant deux mois, de la moitié de son indemnité parlementaire. Depuis lors une pétition, qui a déjà recueilli plus de 250 000 signataires, exige que la présidente applique à elle-même une sanction identique pour avoir présidé la séance du 10 octobre dernier, trois jours après l’attaque du Hamas en Israël, en arborant fièrement à la boutonnière un pin’s affichant les drapeaux français et israélien. Une entorse au « devoir d’exemplarité » qu’elle a brandi contre Delogu. La pétition a peu de chance d’aboutir, mais elle montre que, dans ce domaine, on n’est pas inquiété si on est du côté des oppresseurs contre les opprimés.

En faisant passer la note de la France de AA à AA-, l’agence de notation Standard & Poor
a sanctionné la dette publique du pays qui n’a cessé de se creuser au cours de ces dernières années, cadeaux au patronat obligent. C’est un camouflet pour Le Maire qui a tenté de faire contre fortune bon cœur en affirmant à plusieurs médias qu’il avait « sauvé l’économie » (rien de moins) grâce à sa politique et que cette baisse de notation n’aura aucune incidence sur le quotidien des citoyens. Et de s’engager à ne pas augmenter les impôts l’an prochain pour combler la dette. Mais il serait étonnant qu’il n’utilise pas, d’une façon ou d’une autre, cette mauvaise notation pour justifier de nouvelles coupes dans les budgets sociaux et s’en prendre encore plus violemment aux chômeurs, aux malades et aux assurés sociaux. Comme à son habitude…

Le fabricant allemand d’armes Rheinmetall a versé des millions au club de foot Borussia Dortmund, celui qui vient de se faire battre par le Real Madrid, pour qu’une banderole portant sa marque soit accrochée dans le stade pendant le match. Rheinmetall, pendant la Seconde Guerre mondiale, avait exploité sans scrupule une main d’œuvre esclave de 5000 déportés et 5000 prisonniers de guerre. À la fin du conflit, ses patrons s’étaient montrés un peu plus discrets. Ils ont repris les productions militaires un peu plus tard, avec la guerre froide entre l’Otan et l’URSS. Ce trust, spécialisé dans l’artillerie de tout calibre, réalise aujourd’hui 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel et emploie 20 000 personnes. La guerre d’Ukraine a boosté ses affaires. Sa production d’obus est passée de 60 000 à 240 000 par an. Rheinmetall a lancé deux usines en Ukraine et son objectif est d’en créer quatre, selon une formule qui lui accorde 51 % du capital de ces entreprises. Autrement dit, elle fait participer des capitalistes ukrainiens mais conserve tous les moyens de décision. Fiers de leurs résultats, ces marchands de mort se croient donc autorisés à vanter leur marque dans les stades…

Quatorze militants pro-démocratie hongkongais ont été reconnus coupables de « subversion ». Il s’agissait du plus important procès de ce type depuis que Pékin a instauré une loi de sécurité nationale à Hong Kong en 2020, entrée en vigueur en mars dernier. Les inculpés connaitront leur peine en juillet. La plupart étaient derrière les barreaux depuis 2021. Tous avaient alors été inculpés de « conspiration en vue de commettre des actes de subversion », des faits passibles de la réclusion à perpétuité, un an après avoir organisé une primaire officieuse pour sélectionner des candidats de l’opposition en vue des législatives. Trente-trois autres personnes, visées par la même inculpation, attendent toujours d’être jugées. Et si ce procès a donné lieu à une certaine publicité à l’échelle internationale, chaque jour des dizaines de personnes finissent derrière les barreaux pour s’être opposées, d’une façon ou d’une autre, au pouvoir. Et de celles-là on ne parle que rarement…