Pour la direction, c’est « marche ou crève », nous, on choisit la lutte !
L’équipe de nuit du centre hospitalier a une seconde fois fait gréve à l’appel de La CGT mardi 14 mai contre la remise en cause des temps de travail, de repos et de congés.
Le travail de nuit est pénible et ne peut être qu’un choix. L’équilibre que les équipes ont dans leur rythme de vie entre travail et repos est essentiel pour tenir, explique le personnel en lutte.
Le personnel de nuit s’est concerté, cette année comme les précédentes, pour répartir les vacances en bonne camaraderie. Cette pratique un peu autogestionnaire facilite aussi le travail des cadres pour dérouler le planning annuel. Mais cette année, le directeur refuse de valider les congés, prétendant que lui seul est habilité à les accorder. Sûre d’elle, l’équipe de direction a voulu faire passer en douce les changements de planning.
Aussitôt alerté, le syndicat CGT a exigé que des explications soient apportées au personnel. La direction prétexte la loi, mais n’avance aucun texte et, après deux heures de réunion en mars, les agents repartent avec plus de questions et très en colère. Les congés d’été doivent être arrêtés au 31 mars, le directeur est donc, lui, bien hors la loi…
Il campe sur ses positions sans aucune explication. Que cherche-t-il en réalité ? À casser les binômes, à permettre plus facilement la mobilité, à rappeler plus facilement en fin d’année pendant les épidémies ? Le « dialogue social » sauce Macron est complètement inexistant et les agents n’en peuvent plus d’être des variables d’ajustement. En attendant, le conseil de surveillance n’a pu se tenir et le syndicat CGT a refusé de siéger en CSE en soutien au personnel.
Après les belles paroles en 2020 sur les soignants « essentiels », les éternels problèmes de recrutement perdurent et force est de constater que le « management patronal » met la tête sous l’eau des agents présents, tout en prônant, comble d’hypocrisie, la qualité de vie au travail en vitrine.
C’est inadmissible. Nous refusons catégoriquement cette maltraitance institutionnelle et nous la dénonçons publiquement pour que ces pratiques cessent.
Correspondante