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Brèves

L’actualité en bref

Selon l’ONG Oxfam, entre 2019 et 2022, la rémunération des PDG des 40 entreprises les plus importantes de la Bourse de Paris a augmenté globalement de 27 %, alors que le salaire moyen au sein de ces groupes n’a lui progressé que de 9 %. Les PDG du CAC 40 ont gagné en moyenne 130 fois plus que leurs salariés en 2022, un chiffre en augmentation par rapport à 2019 où la différence n’était « que » de 111 fois plus. Et encore ne s’agit-il que de moyenne. Car, dans certains cas, les PDG ont une rémunération de 500 ou même près de 1500 fois supérieure à leurs salariés. Dans le même temps, ces mêmes entreprises ont versé 75 % de leurs bénéfices à leurs actionnaires. En tête du classement des patrons les mieux payés, Daniel Julien, de la société Teleperformance, suivi du PDG de Carrefour et de Stellantis, Alexandre Bompard et Carlos Tavares. Ce rapport, publié la veille du 1er mai, nous rappelle que le but ultime de la lutte des travailleurs est de débarrasser la société de ces parasites.

Selon cinq associations, dont La Cimade, le groupe SOS Solidarités et France terre d’asile, 46 955 personnes ont été enfermées dans des centres de rétention administrative (CRA) en 2023 contre 43 565 en 2022. Sur ce nombre 16 969 ont été détenus dans l’Hexagone et 29 986 dans les Outre-mer. Les CRA sont utilisés pour retenir les étrangers auxquels l’administration ne reconnaît pas le droit de séjourner sur le territoire français et dont elle a décidé de procéder à l’éloignement forcé. En 2023, la durée moyenne en rétention était de 28,5 jours soit une semaine de plus qu’en 2022. Dans ces centres, les migrants sont souvent victimes de violences physiques, menaces, insultes racistes ou homophobes, voire d’agressions sexuelles et ils ont de plus en plus de difficulté à faire valoir leurs droits. Il faut se battre pour la disparition des CRA, la libération de tous les enfermés et leur droit de s’installer là où ils le désirent.

Un rassemblement réunissant plusieurs centaines de personnes a eu lieu dans le 17e arrondissement de Paris, non loin du siège de la police judiciaire, où étaient convoquées deux militantes connues de la France insoumise, Mahilde Panot, la présidente du groupe parlementaire, et la juriste franco-palestinienne Rima Hassan, candidate aux élections européennes. Toutes deux font l’objet d’enquêtes pour « apologie du terrorisme » après des propos liés à la guerre au Proche-Orient et à leur soutien à la cause palestinienne. Des convocations qui font partie de la campagne menée depuis des mois par Macron, appuyé par la droite et l’extrême droite, contre celles et ceux qui dénoncent la politique israélienne à Gaza et en Cisjordanie. Mais cela ne suffira pas pour les faire taire.

Valérie Pécresse vient de décider de ne pas verser une subvention prévue en 2024 de un million d’euros à Sciences Po Paris pour punir la direction de ne pas avoir sanctionné les étudiants pro-palestiniens qui avaient occupé un amphithéâtre. La présidente LR de la région accuse les responsables de l’école de « capitulation » face à « une minorité de radicalisés appelant à la haine antisémite, et instrumentalisés par la LFI et ses alliés islamo-gauchistes… ». Sa décision a été saluée sans surprise par le Rassemblement national et Éric Ciotti, le président des Républicains. Elle s’inscrit bien sûr dans la campagne anti-palestinienne menée depuis des mois. Rappelons pour mémoire que la même Pécresse a versé, sans hésiter, une somme de 900 000 euros au collège-lycée privé Stanislas, situé à 500 mètres de Sciences Po, récemment éclaboussé par plusieurs scandales de sexisme, de machisme, d’homophobie et d’atteinte à la liberté de conscience. Mais pour Pécresse mieux vaut être homophobe que pro-palestinien.

Il y a quelques semaines Israël accusait, sans la moindre preuve, des membres de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens d’avoir participé à l’attaque du Hamas du 7 octobre dernier. Aussitôt, et sans même vérifier cette accusation, plusieurs pays donateurs, États-Unis en tête, suspendaient leurs versements. Soit au total 450 millions de dollars (420 millions d’euros) alors même que la famine frappe à Gaza. Depuis, certains pays ont revu leur position, mais les sommes gelées avoisinent toujours les 267 millions de dollars (250 millions d’euros). Les États-Unis d’ailleurs ont annoncé que cette suspension durerait au moins jusqu’en mars 2025. Quant à geler toute aide et toute livraison d’armes à Israël, coupable d’innombrables massacres et crimes de guerre à Gaza, il n’en est bien sûr pas question.

Selon le New York Times (cité par le média indépendant ukrainien Strana), les fonctionnaires américains « ont fait pression sur le gouvernement de Kiev » pour qu’il « résolve les problèmes » liés à l’adoption de la loi de mobilisation. Toujours selon ce journal, le secrétaire d’État adjoint américain James O’Brien s’est rendu à Kiev cette semaine et a déclaré que les « efforts de mobilisation du pays sont aussi importants que l’artillerie pour stabiliser le front et renverser le cours de la guerre ». Or, Zelensky hésite à étendre la mobilisation obligatoire face à l’hostilité qui monte contre les méthodes des bureaux de recrutement qui vont jusqu’à enlever de jeunes hommes dans la rue. Mais les États-Unis ne veulent pas investir leurs milliards pour rien. Ils somment donc Zelensky de fournir davantage de chair à canon.

Milei, le président ultra-réactionnaire de l’Argentine, vient de décider de libéraliser le marché des loyers. Il en résulte que plus aucune réglementation ne va protéger les locataires, dont les propriétaires pourront augmenter les loyers à leur guise. Le prétexte est de « fluidifier le marché » et de favoriser la location qui serait freinée par la réglementation en vigueur jusqu’à présent. Le Figaro du 25 avril s’extasie sur cette mesure et préconise que la France s’en inspire. Selon ce journal, qui exprime sans aucun doute les rêves des propriétaires immobiliers, « un grand choc libéral pourrait redynamiser le pays ». En jetant des dizaines de milliers de personnes à la rue et en multipliant le nombre de SDF…

Macron ne va pas jusque-là pour le moment, néanmoins son Premier ministre, Attal, a concocté un projet qui vise à chasser des logements sociaux les locataires dont les revenus dépasseraient un certain barème, de façon à les obliger à acheter ou louer sur le marché dit « libre ». Et du même coup à enrichir les propriétaires et les promoteurs immobiliers…

Le 25 mai 2020, à Minneapolis, un Afro-Américain, George Floyd, était arrêtée par la police, plaqué au sol puis étouffé par les policiers qui avaient procédé à son interpellation. Sa mort, filmée par des témoins, entraîna un vaste mouvement de protestation dans l’ensemble des États-Unis et la création du mouvement « Black Lives Matter » (Les vies noires comptent) qui s’étendit comme une traînée de poudre. Eh bien l’histoire se répète. Le 18 avril, dans l’Ohio, Frank Tyson, un autre Afro-Américain de 53 ans, est interpellé par la police. Le ton monte et les policiers le jettent à terre, l’un d’eux calant son genou sur la nuque malgré le fait qu’il répète plusieurs fois : « Je ne peux plus respirer. » Et finalement, là encore, il décède. Le racisme systémique de la police américaine est toujours actif.

Réunis pour un sommet de deux jours à Turin, les ministres de l’Environnement des pays du G7 (Canada, Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Japon et États-Unis) se sont alarmés de la pollution plastique qui est désormais partout dans l’environnement, du sommet des montagnes au fond des océans… ainsi que dans le sang des êtres humains. « Le G7 reconnaît pour la première fois (mieux vaut tard) que le niveau de pollution plastique est insoutenable et que son augmentation est alarmante » a indiqué la délégation française. Les participants se sont engagés « à réduire la production mondiale de polymères primaires afin de mettre fin à la pollution plastique en 2040 », sans indiquer aucune mesure concrète pour y parvenir. Ce G7 intervient alors que des négociations entre 175 pays sont en cours au Canada en vue d’un traité international pour réduire cette pollution. Si les différentes parties se rejoignent sur la nécessité d’un traité, elles divergent sur le fond. Certains pays et les ONG environnementales plaident pour une forte réduction de la production plastique d’ici à 2040 mais les pays producteurs de pétrole et les lobbys de l’industrie militent davantage en faveur d’un hypothétique « recyclage » sans aucune mesure contraignante. Bref la pollution plastique est là pour rester, voire s’aggraver.