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Brèves

L’actualité en bref

À l’occasion de la campagne des élections législatives, qui là-bas aussi bat son plein, une étude a révélé que les 52 familles les plus riches du pays ont une fortune équivalente à celle de la moitié la plus pauvre de la population, soit 33 millions de personnes. Leurs fortunes combinées s’élèvent à 795 milliards de livres sterling (plus de 940 milliards d’euros). Au cours des 35 dernières années, la richesse des 200 familles les plus riches est passée de 42 à 711 milliards de livres (841 milliards d’euros), soit une croissance annuelle de 15 % compte tenu de l’inflation. Il n’y avait dans le pays que 11 milliardaires en 1989, ils sont aujourd’hui 165. Ils se multiplient plus vite que les lapins. Et, dans le même temps, le nombre de banques alimentaires a explosé.

Comme on pouvait s’y attendre, l’arrestation et le transfert en Métropole de sept dirigeants indépendantistes à de nouveau mis le feu aux poudres. Deux nouveaux décès ont été enregistrés, plusieurs bâtiments, dont un commissariat, ont été incendiés et les écoles ont été fermées. En outre de nombreuses routes ont été coupées alors que les difficultés d’approvisionnement et d’accès aux hôpitaux restent nombreuses. En incarcérant des leaders kanak à 17 000 kilomètres de chez eux le gouvernement ne pouvait ignorer qu’il déclencherait la colère d’une grande partie de la population. Et c’est ce qui s’est produit. Une attitude méprisante à l’égard du peuple kanak. La Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), en pointe dans la révolte actuelle, a exigé « la libération et le retour immédiat des frères et sœurs pour être jugés sur leur terre » dénonçant aussi les « tactiques coloniales » de la France.

Comme c’est devenu une habitude depuis quelques semaines, Emmanuel Macron s’est adressé une nouvelle fois aux électrices et aux électeurs par le biais d’une lettre publiée par les différents journaux de la presse quotidienne régionale. Pour dire quoi ? Pas grand-chose. Il reconnait cependant que « la manière de gouverner doit changer profondément » à l’issue du vote. Une profonde pensée qui ne lui a demandé que sept ans de réflexion. Et de conclure : « Vous pouvez me faire confiance pour agir jusqu’en mai 2027 comme votre président, protecteur à chaque instant de notre République, de nos valeurs, respectueux du pluralisme et de vos choix, à votre service et à celui de la nation. » Du bla-bla habituel sans grande substance. « Protecteur de nos choix » ? On l’a vu à l’œuvre lorsqu’il a fait passer en force la réforme des retraites à laquelle s’opposait une bonne partie du pays. « À notre service » ? Bien plutôt au service du grand capital qui étrangle chaque jour un peu plus les salariés, les indépendants voire les paysans travailleurs. « Respectueux du pluralisme » ? Alors qu’il fait poursuivre les militants indépendantistes kanak en laissant libre cours aux exactions des milices armées des petits blancs locaux « loyalistes » d’extrême droite. Alors sa prose de café du commerce revue par l’ENA, il peut se la garder pour lui.

Lundi matin, Christian Tein, dirigeant de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), a été amené depuis la Kanaky jusque dans le centre pénitencier de Lutterbach à côté de Mulhouse, au milieu des champs de blé et de maïs, à 17 000 kilomètres de chez lui.

À l’appel du Mouvement kanak en France, un rassemblement s’est tenu devant les portes de la prison, gardées par des policiers et gendarmes venus en renfort. De 18 à 20 heures, 80 personnes se sont retrouvées, avec drapeaux kanaks et pancartes, pour dénoncer la déportation politique de sept militants indépendantistes, chacun dans une prison différente de la métropole. Environ 60 Kanak étaient présents, venus de Colmar, Strasbourg, Haguenau, secondés par leur « famille de cœur », militants métropolitains anti-colonialistes. Nous avons crié notre dégoût de ces déportations et notre rage du colonialisme, qui, 150 ans après, est toujours aussi inhumain.

Les syndicats de médecins et l’Assurance maladie viennent de signer une nouvelle convention fixant les tarifs. Entre autres, le prix de la consultation du médecin traitant (déjà augmenté en novembre de 25 à 26,50 euros) passera à 30 euros. D’autres tarifs augmentent chez les spécialistes. Une mesure pénible pour les patients les plus pauvres en cas d’avance de frais… et pénible pour tous les travailleurs et travailleuses puisque le coût pour la sécurité sociale (1,6 milliard d’euros) ne sera évidemment pas répercuté sur les grandes fortunes. Aussi le gouvernement demande-t-il aux médecins de prescrire moins d’arrêts maladie, moins de radios, de scanners et d’IRM… Seul le fric compte pour ce gouvernement, qui se moque de notre santé tout en nous faisant les poches.

L’ancien ministre de la Santé Olivier Véran, énième fossoyeur de l’hôpital public, sera candidat pour la majorité présidentielle à Grenoble ! Celui qui s’est depuis reconverti dans la chirurgie esthétique espère se refaire une beauté, alors même que durant son passage au ministère de la Santé plus de 16 000 lits d’hôpitaux avaient été fermés (5700 en 2020, 4300 en 2021 et 6700 en 2022) !

Le RN nous avait habitués à sa propagande raciste et anti-immigrés. Nouveau cheval de bataille de Bardella : s’attaquer aux binationaux. Il a annoncé que, si le RN gouvernait, on leur « refuserait les postes stratégiques »… Pour ceux qui avaient encore des doutes, non le RN n’est pas du côté des travailleurs, il attise la haine, divise les classes populaires et cherche sans cesse à donner des gages au patronat. On l’a bien vu avec leur marche arrière sur la réforme des retraites qu’il n’est plus question pour eux de supprimer.

Une cinquantaine de collègues de la caisse d’allocations familiales se sont rassemblés en soutien aux CSU (conseillers service à l’usager) qui se sont mis en grève lundi 24 juin à Nantes et qui réclament une amélioration de leurs conditions de travail et une augmentation de salaire et d’effectif. Quelques-uns ont ensuite envahi le conseil d’administration qui se réunissait le même jour. Un rapport d’expertise a été rendu au CSE la semaine dernière qui fait état d’un mal-être profond chez les agents.

Les CSU de Saint-Nazaire ont déjà suivi le mouvement de grève, ainsi que des agents travaillant dans les antennes de la CAF sur le département. Le mouvement impulsé par les CSU doit encore s’étendre, ça craque dans les tous les services ! Il n’y a qu’en luttant collectivement qu’on obtiendra satisfaction !

C’est une grande tradition. Tout nouveau président de la République déclare qu’il sera « le président de tous les Français ». Mais Le Pen l’annonce avant même d’être élue ! Elle veut mettre en place un gouvernement d’union nationale… contrairement à Bardella qui disait, dans ses premières déclarations, qu’il ne gouvernerait pas s’il n’avait pas la majorité absolue à l’Assemblée. Le Pen espère embaucher des politiciens de gauche pour crédibiliser son opération. Elle précise qu’à gauche, il y a des gens bien, des patriotes. On suppose qu’elle entend par là des xénophobes, des islamophobes, des souverainistes et des militaristes. Effectivement, la gauche en compte quelques-uns ! Alors, les paris sont ouverts. Si le RN gagne, qui osera profiter de l’aubaine ? Cette récupération n’aurait rien d’extraordinaire et ne serait pas une première. Laval, Premier ministre de Pétain, a commencé sa carrière comme ministre du gouvernement de gauche de Briand. René Belin, ministre du Travail de Pétain, fut secrétaire général adjoint de la CGT. Et Maurice Papon fut radical socialiste sous le Front populaire (le vrai). Les prétextes pour ce genre de ralliement ne manqueraient pas, comme le gravité de la crise et la nécessité de l’union nationale…