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Brèves

L’actualité en bref

Dans le cadre d’un futur projet de loi, le ministre du Logement, Guillaume Kasbarian, vient d’annoncer, dans une interview accordée aux Échos, s’attaquer aux locataires de HLM qui dépasseraient les plafonds. 2,6 millions de familles sont en attente de logement HLM alors que la construction de logements sociaux est au plus bas sous le gouvernement Macron. Mais plutôt que d’en construire, il propose de multiplier les expulsions de tous ceux qui ne seraient plus assez pauvres à son goût… Pourtant, le gouvernement parlait de favoriser la mixité sociale dans les HLM. Le fameux « en même temps »…

Kadyrov, allié de Poutine, vient de promulguer l’interdiction des musiques trop lentes ou trop rapides. Selon lui, seuls seraient conformes à la « mentalité tchétchène » les rythmes compris entre 80 et 116 battements par minute. Cette mesure arbitraire viserait notamment la techno et une communauté LGBT violemment pourchassée par cette dictature. Le comble : l’hymne russe fait 71 bpm.

Macron vient d’annoncer son intention de taxer les livres d’occasion. Après la taxe « lapin » pour les rendez-vous non honorés chez le médecin, ou la taxe de 100 euros pour pouvoir utiliser son compte personnel de formation à partir du 1er mai prochain, ce gouvernement ne pense qu’à saisir tous les prétextes pour nous faire les poches. Par contre, taxer les plus riches, il n’en est pas question : c’est à leur service qu’il exerce le pouvoir !

La guerre menée par les autorités contre la dépigmentation de la peau est loin d’être gagnée.
Héritage direct de la colonisation, le racisme anti-noir est intériorisé par une bonne partie de la société. La course à la peau claire continue à sévir parmi certaines Ivoiriennes qui considèrent qu’il s’agit d’un choix esthétique qui, de plus, serait une chance supplémentaire de promotion sociale pour leurs enfants. Depuis avril 2015 le gouvernement a interdit les produits de dépigmentation s’ils contiennent du mercure, des corticoïdes, de la vitamine A ou plus de 2 % d’hydroquinone, un produit interdit en Europe qui sert notamment de révélateur photographique et est utilisé dans plusieurs secteurs industriels. Certaines de ces substances sont dangereuses pour la santé. Des associations locales se sont mobilisées pour lutter contre cette pratique mais sans grand succès. Mieux vaut s’inspirer du mouvement culturel et politique afro-américain qui en 1962 lançait le slogan « Black is Beautiful » qui devait connaître un retentissement mondial.

Courrier international a réalisé une interview de Meron Rapaport, rédacteur en chef du site israélien Local Call qui, avec son équipe et celle d’un autre média, 972 Magazine, a enquêté sur le système d’intelligence artificielle Lavender (Lavande) utilisé par l’armée israélienne à Gaza et qui est censé cibler les seuls militants du Hamas en épargnant la population civile. Il en a désigné en théorie 37 000 depuis le début de la guerre. Mais Rapaport d’expliquer : « Au lieu de viser des cibles légitimes, l’armée a frappé tous ceux que la machine trouvait chez eux, à leur domicile, faisant au moins, pour le moindre combattant du Hamas, 15 ou 20 victimes collatérales innocentes. Ce qui signifie que non seulement elle n’atteint pas son objectif militaire, mais qu’en plus elle a causé cette atroce crise humanitaire que vit aujourd’hui Gaza. » Et de révéler que « la partie vérification humaine, qui doit s’assurer que la personne visée est la bonne, a été réduite à vingt secondes dans certains cas si bien que les soldats chargés de cette vérification avaient le sentiment de devoir simplement entériner le choix de la machine ». En quelque sorte un génocide high tech.

Accompagné du gratin de l’industrie d’armement (Dassault, Naval Group, Thalès, MBDA, etc.) Emmanuel Macron a posé à Bergerac, en Dordogne, la première pierre d’une usine du groupe Eurenco qui fabriquera de la poudre destinée aux explosifs utilisés dans les obus. Il a profité de l’occasion pour lancer un appel à l’augmentation de la production d’armes, dans tous les secteurs, en promettant des baisses d’impôts supplémentaires pour les industriels pour « être le pays le plus attractif en Europe ». À une question d’un journaliste qui lui demandait s’il fallait en déduire que la guerre était bonne pour l’emploi, il a répondu par l’affirmative : « Je préfère la paix mais l’industrie (de guerre) c’est bon pour l’emploi. » Et d’ajouter : « Oui, l’investissement dans notre défense crée des emplois et nous permet de baisser les dépenses sociales. » En résumé il faut plus de canons et moins de Sécurité sociale. Cela a le mérite d’être clair…

Des élus du Rassemblement national ont brandi des pancartes assimilant les immigrés à des violeurs en plein conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. Le slogan xénophobe « Violeurs étrangers dehors » était inscrit sur les pancartes brandies par une dizaine d’élus d’extrême droite pour soutenir des militantes de Nemesis, un collectif « féministe identitaire » de la ville qui, dimanche 7 avril, avait brandi le même message lors du carnaval de la commune, entraînant le dépôt de plainte de la maire écologiste de la ville, Anne Vignot. Sous le vernis de la dédiabolisation, le Rassemblement national reste ce qu’il a toujours été : raciste et xénophobe.

Les factures d’électricité n’ont pas baissé, alors que le prix de l’électricité s’est effondré sur le marché mondial. Il est passé de 743 euros du MWh au pic de la crise en 2022, à 1,70 euro, mardi 9 avril. Comment expliquer ce décalage ? De façon très simple. D’une part les compagnies qui produisent l’électricité se sont goinfrées et leurs bénéfices ont explosé. D’autre part les taxes sont de retour, avec la fin du bouclier tarifaire : en passant de 1 euro du MWh en 2022 à 21 euros en 2024, la taxe intérieure pourrait retrouver son niveau d’avant la crise, à 32 euros d’ici la fin de l’année. Et les dindons de la farce sont, comme toujours, les consommateurs.

La Cour suprême de l’Arizona a estimé qu’une loi datant de 1864 contre l’avortement était encore applicable. Cette loi interdit tout avortement dès le moment de la conception, sauf si la vie de la mère est en danger. Le viol ou l’inceste ne sont pas considérés comme des exceptions valables. Les juges ont estimé que rien ne s’opposait à son application depuis que la protection constitutionnelle du droit à l’avortement a été annulée en 2022, donnant latitude à chaque État américain de légiférer sur le sujet. Pour l’instant cette décision est symbolique, car la procureure générale de l’État, la démocrate Kris Mayes, a prévenu de longue date qu’elle n’engagerait aucune poursuite à ce sujet. Mais cela pourrait changer au gré des scrutins, puisqu’aux États-Unis les procureurs sont élus. Depuis 2022 une vingtaine d’États ont interdit ou sévèrement restreint l’accès à l’IVG. Mais aujourd’hui les Républicains, jadis en pointe sur ce sujet, marchent sur des œufs, de récents sondages ayant montré qu’une bonne partie de leur électorat féminin est favorable à l’IVG.