Le NPA et le NPA jeunes ont appelé, ce jeudi 12 octobre, à une réunion unitaire, nous reproduisons ci dessous le courrier adressé aux organisations du mouvement ouvrier, syndicats, collectifs.
Camarades,
Le fond de l’air est irrespirable.
Macron et son gouvernement ont pris fait et cause pour la politique de colonisation de l’État d’Israël et tentent ici d’empêcher toute voix discordante. Alors que partout dans le monde des manifestations ont lieu pour exprimer le soutien et la solidarité avec le peuple palestinien, en France, les manifestations sont toutes interdites ou réprimées.
Nous ne pouvons ni ne devons l’accepter. Comme nous ne pouvons ni ne devons accepter qu’on assimile le soutien à un peuple – victime de plus de 70 ans d’occupation – à de l’antisémitisme ou à de l’apologie du terrorisme.
Nous tenons par ailleurs à exprimer ici notre total soutien et entière solidarité aux camarades autour de Philippe Poutou et d’Olivier Besancenot qui sont visés par une enquête pour « apologie du terrorisme » : rien que ça ! Mais aussi contre les calomnies et les menaces proférées à l’encontre de la France insoumise et nombreux de ses députés.
Ils savent très bien que nous n’avons rien à voir avec le Hamas et ses méthodes, cette organisation réactionnaire et obscurantiste étrangère au mouvement ouvrier qui est parfois utilisée par le gouvernement israélien et soutenue par d’autres tout aussi oppressifs comme la république d’Iran. Ils le savent, mais ils s’en moquent, car cela permet de réduire le soutien au peuple palestinien. Les civils israéliens victimes des attaques et des roquettes du Hamas subissent les conséquences de décennies de cette politique raciste, ségrégationniste et colonialiste de leur État qui promet maintenant de faire payer « un prix sans précédent » au peuple palestinien. La riposte de l’armée israélienne, suréquipée, s’annonce meurtrière, barbare et sanglante.
Nous refusons de voir sous nos yeux un peuple se faire massacrer, nous refusons pour cela de nous faire taxer d’antisémites et de terroristes sans rien faire.
Si le gouvernement exerce une telle pression, c’est parce qu’il sait que le monde du travail et la jeunesse ne sont pas dupes, ni ici ni ailleurs.
Nous refusons également de nous aligner derrière l’union nationale réactionnaire qui s’est rassemblée lundi dernier en France au Trocadéro. Nous devons au contraire, en agissant ici et en étant clairs sur ce que représente le Hamas, permettre que s’exprime une solidarité internationale pour sortir les Palestiniens et les Palestiniennes de l’isolement et encourager la classe ouvrière et la jeunesse israélienne à rompre avec leur État et sa politique de colonisation.
Constatant les interdictions des manifestations et en particulier celle de Paris – qui est sous le coup d’un arrêté d’interdiction –, nous avons pris nos responsabilités en déposant un rassemblement ce dimanche 15 octobre à 15 heures, place de la République. Nous l’avons fait au nom du NPA et du NPA jeunes.
Nous l’avons fait au nom de nos deux organisations, mais nous souhaitons et considérons indispensable que cette déclaration à se rassembler s’élargisse. Si nous l’avons déposée seuls c’est qu’il y avait urgence : comme vous le savez, la déclaration d’un rassemblement doit se faire trois jours francs en amont, hier soir était donc le dernier moment pour espérer avoir un rassemblement dimanche. Il faut maintenant donner l’opportunité de regrouper très largement les organisations politiques, associatives, syndicales, collectifs et organisations de jeunesse.
Nous proposons donc, pour discuter ensemble des modalités politiques et organisationnelles de ce rassemblement, de nous rencontrer dans le cadre d’une réunion unitaire ce vendredi 13 octobre à 20 heures dans nos locaux.
Ne rien faire aujourd’hui, cela voudrait dire les laisser faire en Palestine, mais aussi ici.
Nous comptons sur votre participation.
12 octobre 2023
NPA
NPA Jeunes