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Brèves

L’actualité en bref

Lors d’un rassemblement de soutien à Israël, qui a réuni dimanche à Paris quelques centaines de personnes à l’appel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), la vice-présidente de cette organisation, Nathalie Cohen-Beizermann s’est écriée, acclamée par les participants : « Parler de famine à Gaza c’est croire les terroristes qui glorifient la mort. » Par contre le député socialiste Jérôme Guedj, également présent, s’est fait huer pour avoir demandé, outre la libération des otages, « la protection des civils palestiniens » face à une foule chauffée à blanc par l’extrême droite sioniste. Suite à cette manifestation, une vingtaine de soignants français, ont adressé une tribune à l’AFP pour dénoncer dans cet évènement « une manifestation de soutien à l’armée israélienne » et de poursuivre : « Nous sommes témoins et avons les preuves audiovisuelles et écrites des exactions commises à l’égard des civils [à Gaza] relevant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. » Tout est dit…

Dans le 94, en Île-de-France, des conseillers se sont saisis de la grève du 19 mars pour revendiquer non seulement une hausse de salaire de 300 euros net mais aussi une amélioration de leurs conditions de travail au sein de l’agence. En cause, l’insalubrité des lieux (fuites et moisissures), une charge de travail élevée et un risque pour les agents d’accueil de revenir à des vacations de quatre heures au lieu de deux. La grève et le rapport de force ont permis d’obtenir l’accélération des travaux de rénovation, mais surtout de faire acter et noter noir sur blanc par la direction que les vacations d’accueil ne pouvaient pas dépasser les deux heures d’affilée.

Une victoire et une bataille qui en appelle d’autres, à l’image de la grève d’une agence du 18e arrondissement de Paris. Depuis début mars, les agents du service « indemnisation » ont fait quatre jours de débrayage pour l’ouverture d’un accueil sans rendez-vous pour les questions concernant les allocations.

Dans un contexte d’accroissement de la pauvreté et d’incertitude quant à l’avenir des services publics et plus particulièrement dans le social, des travailleurs relèvent la tête, refusent de voir leurs conditions de travail se dégrader et exigent une meilleure qualité d’accueil et de traitement pour les plus précaires. En Île-de-France comme partout, seule l’organisation des travailleurs en lutte paiera !

… d’après le bulletin Caisse d’allocations familiales de Loire-Atlantique (Nantes)

La direction, qui ne voulait pas d’une expertise indépendante sur les risques psycho-sociaux au sein de l’entreprise, se voit déboutée par le tribunal. Le 4 avril dernier, il donne en effet raison au CSE (comité social et économique) qui avait voté en faveur de cet audit en reconnaissant « un risque grave sur la santé et la sécurité des salariés » dû notamment à une charge de travail mal maîtrisée et à des effectifs insuffisants. Cette reconnaissance est une première victoire obtenue par les salariés. En se mettant massivement en grève à deux reprises, ils ont témoigné leur soutien et ont affirmé la légitimité des revendications du CSE.

Si ce jugement va dans le bon sens, les travailleurs ne peuvent cependant pas se contenter d’une victoire administrative. La souffrance au travail est une réalité de tous les secteurs d’activités, car il est le propre même d’une société basée sur l’exploitation. Il est essentiel de se battre pour de meilleures conditions de travail pour toutes et tous, mais seule la lutte collective pour le renversement de ce système nous permettra de transformer notre rapport au travail.

… d’après le bulletin Caisse d’allocations familiales de Loire-Atlantique (Nantes)

Le 6 avril, aux urgences de l’hôpital de Challans (Vendée), un brancardier a été agressé par un groupe de personnes venues accompagner un patient. Ceux-ci lui reprochaient de ne pas le prendre en charge assez vite. Ce brancardier s’est retrouvé en soins intensifs avec des lésions. De tels incidents se multiplient aux urgences, même si, heureusement, ils n’ont pas toujours la même gravité. La cause fondamentale en est bien évidemment le manque de personnel et de lits. Certains patients doivent attendre sur des brancards dans des couloirs pendant des heures, parfois des nuits entières. Face à cette situation, des directions d’hôpitaux en arrivent à envisager d’engager… des agents de sécurité pour les placer en permanence aux urgences, comme à l’hôpital de Saint-Malo. Ça coûte moins cher que d’embaucher des soignants.

Le groupe McDonald’s vient de racheter 225 restaurants en franchise en Israël. Ceux-ci avaient en effet multiplié les repas gratuits et réductions diverses aux soldats qui combattent à Gaza. Ce soutien à la guerre menée contre la population palestinienne ne dérangeait évidemment pas la direction internationale de la chaîne de fastfood. L’idée ne serait pas venue aux patrons de la chaîne de fournir des repas aux enfants palestiniens de Gaza. Ce qui les gêne, c’est la répercussion de ces promotions propagandistes dans d’autres pays, notamment dans les pays arabes où cette enseigne est boycottée. Ces magasins seront donc revendus à des patrons moins marqués politiquement dans l’espoir de faire cesser ce boycott. Peut-être d’ailleurs les mêmes dans le cadre d’une nouvelle société…

C’est l’intitulé de l’opération menée par le gouvernement contre le trafic de drogue dans les métropoles françaises. Ces opérations visent les petits dealers des quartiers, mais épargnent les grands trafiquants internationaux. Surtout, c’est une tentative de se montrer plus sécuritaire que ses concurrents à l’extrême droite. Darmanin, le premier flic de France, se félicitait le 2 avril du succès d’une opération à Strasbourg… qui devait avoir lieu le 3 ! On croyait que Macron et ses ministres étaient juste bons en communication, mais en fait, même pas.

L’entreprise française, leader du covoiturage, réaliserait 40 % (d’après une estimation du Monde) de son chiffre d’affaires par la vente de certificats d’économies d’énergie, des droits à polluer à Total. Or pour calculer combien de certificats recevra BlaBlaCar, l’État suppose que chaque nouvel inscrit sur la plateforme réalisera en moyenne 225 trajets par an lors des cinq prochaines années. Il faut aimer blablater !
Avec ce trucage, l’État vient subventionner une « licorne » française, et permet au groupe Total de continuer à émettre du CO2 à bas prix.

Pour faire diversion à la pénurie de médecins et aux déserts médicaux, Attal vient d’inventer la « taxe lapin ». Le patient qui prendrait rendez-vous avec un médecin mais ne viendrait pas se verrait infliger une amende de cinq euros. Cette mesure qui vise à culpabiliser les malades ne peut pas avoir le moindre effet sur la pénurie de médecins. De plus, s’il est clair que c’est la moindre des choses de prévenir quand on annule un rendez-vous, toutes sortes de raisons peuvent expliquer ces oublis, à commencer par la maladie elle-même. La perte de temps pour les médecins est d’ailleurs négligeable car, dans la plupart des cas, leur salle d’attente est pleine. Mais Attal n’a tout simplement aucune solution sérieuse à proposer, sinon la promesse de former davantage de médecins, comme l’ont fait avant lui la plupart de ses prédécesseurs.

Six mois après le début des opérations militaires lancées par Israël contre les Palestiniens de Gaza, différentes organisations internationales ont tenté de tirer un bilan de ce semestre sanglant. On compte désormais plus de 33 000 personnes mortes et 75 000 blessées. Parmi ces morts, selon l’Unicef, l’agence des Nations unies pour l’enfance, se trouvent au moins 13 750 enfants, soit plus de 40 % des victimes. En outre 1,7 million des Gazaouis ont été déplacés, soit 80 % de la population. En plus du bilan humain s’ajoute le risque de famine, l’Unicef estimant que 90 % de la population souffre désormais d’insécurité alimentaire aiguë. Enfin, les premières estimations faites par les Nations unies, l’Union européenne et la Banque mondiale tablent sur 18,5 milliards de dollars (17 milliards d’euros) de dégâts, c’est à dire l’équivalent de 97 % du PIB de l’ensemble des territoires palestiniens occupés. Un génocide et une catastrophe humanitaire dont sont directement responsables les dirigeants sionistes, mais aussi derrière eux les pays impérialistes occidentaux qui les soutiennent.