L’Assemblée nationale a approuvé jeudi dernier une proposition de résolution condamnant le massacre du 17 octobre 1961 à Paris au cours duquel plusieurs centaines de manifestants algériens pacifiques furent massacrés. En première ligne pour soutenir le texte, la députée socialiste de Seine-Saint-Denis, Fatiha Keloua Hachi, née à Paris de parents algériens. Depuis lors elle est victime d’une campagne de messages haineux. Elle affirme être « confrontée » à des « manifestations de haine raciste particulièrement violentes » depuis le vote du texte. Une vague alimentée, notamment, par des groupes d’extrême droite, offensifs sur certains réseaux sociaux. Rien d’étonnant à cela. Il suffit qu’une personnalité dite « racisée » prenne position dans n’importe quel domaine (politique, artistique, sportif ou autre) pour qu’aussitôt les crétins de la fachosphère se déchaînent.