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Brèves

L’actualité en bref

Le député juif non-sioniste Ofer Cassif, membre du Parti communiste israélien, a été expulsé manu militari de la tribune du Parlement, la Knesset, pour avoir qualifié les opérations militaires israéliennes dans hôpital Al-Shifa à Gaza de « crime de guerre ». Il a notamment déclaré : « Les soldats vont dans les hôpitaux et attaquent. Alors que les forces quittent l’hôpital, les témoignages difficiles, les photos de la ruine et de la destruction et les histoires horribles des survivants commencent à sortir… Les hôpitaux ne devraient jamais devenir des champs de bataille. La protection des jeunes enfants, des patients, du personnel médical et de tous les citoyens doit être une priorité absolue… Avant l’invasion, des milliers de Palestiniens, déplacés et réfugiés, cherchaient refuge à l’hôpital pour échapper aux horreurs de la guerre, mais la terreur des crimes de guerre les poursuivait à l’intérieur des portes protégées de l’hôpital. »  En janvier, l’extrême droite avait déjà tenté, sans succès, de le faire exclure définitivement du parlement israélien. 

Le 6 avril 1944, 7 adultes et 44 enfants juifs, âgés de 4 à 17 ans, étaient raflés par la µGestapo dans une colonie de vacances d’Izieu. Quarante-huit d’entre eux furent déportés vers Auschwitz-Birkenau, trois fusillés près de Tallin, en Estonie, et une seule adulte reviendra. À l’époque l’affaire passa largement inaperçue car la répression contre les Juifs prenait place sur tout le territoire, conduisant au final à la déportation de 80 000 d’entre eux, dont 11 600 de moins de 18 ans. Ce qui allait la ramener à la lumière fut le procès en 1987, devant la cour d’assises du Rhône, de Klaus Barbie, le responsable de la Gestapo qui avait organisé la rafle d’Izieu. Il fut finalement condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. C’est ce procès qui tira les enfants d’Izieu de l’oubli. Mais si la Gestapo fut la principale responsable dans cette affaire elle se fit seconder par les autorités de Vichy qui collaborèrent activement à la déportation des Juifs. Et nombre de pétainistes, comme Maurice Papon, responsable de la déportation des Juifs de Bordeaux, se reconvertiront en « résistants » après la guerre avant de sévir à nouveau, mais cette fois contre les Algériens. 

Le site Les Observateurs de France 24 a consacré un reportage au nombre croissant d’ukrainiens prêts à tout pour éviter d’être mobilisés dans une guerre devenue de plus en plus impopulaire. En vertu de la loi martiale, déclarée après l’invasion de la Russie il y a plus de deux ans, les hommes de 18 à 60 ans n’ont pas le droit de quitter le pays. Face à la perspective de la mobilisation, certains d’entre eux optent pour des stratégies diverses : traversées clandestines de la frontière, mariages de convenance, divorces fictifs, entrées dans la clandestinité… La pression sur les hommes en âge de combattre s’accroît. Les autorités doivent mobiliser de nouveaux soldats pour remplacer ceux qui ont été tués, blessés ou qui se battent depuis deux ans au front. Mais les plus motivés se sont déjà engagés, et les autorités peinent à trouver de nouveaux volontaires. Par exemple, depuis le début de la guerre, 9 000 Ukrainiens ont été repérés par la police des frontières roumaine après avoir traversé illégalement la frontière. La BBC a calculé que du début de la guerre en février 2022 jusqu’à novembre 2023, 19 740 hommes ont quitté illégalement l’Ukraine. Plus de 21 000 autres conscrits ont tenté des tentatives de fuite qui ont parfois eu une fin tragique. Par exemple 22 jeunes, qui faisaient partie d’un groupe d’une trentaine, se sont noyés dans la rivière Tisza, frontalière avec la Roumanie. De plus, depuis le début de la guerre, 410 groupes accusés d’avoir organisé des traversées clandestines ont été arrêtés par la police et par l’armée. Mais ce mécontentement sourd, relayé par les femmes et mères de soldats mobilisés, n’a pas trouvé pour l’instant de débouché politique.

Hélène Gerhards, une magistrate a été placée en détention suite à une enquête sur ses liens avec la mafia corse. Elle présidait, jusqu’en janvier 2023, la cour d’assises du Lot-et-Garonne à Agen et a été mise en examen pour des faits qui auraient été commis entre 2008 et 2022, notamment lors de son séjour en Corse de 2010 à 2016, où elle exerçait en tant que juge d’instruction. Parmi les 11 infractions retenues contre la juge figurent : « faux en écriture publique par un dépositaire de l’autorité publique », « usage de faux », « association de malfaiteurs en vue de préparer un crime ou un délit puni de dix ans d’emprisonnement », « blanchiment », « construction sans permis », ou encore « complicité de violation du secret professionnel ». N’en jetez plus ! Lors de son séjour sur l’île de Beauté elle s’était fait construire une magnifique villa en utilisant des passe-droits. Mais non seulement elle était proche de Johann Carta, pilier de la bande du Petit Bar, bien connue à Ajaccio, mais aussi du ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, ainsi que de l’ancien chef des services secrets intérieurs de Nicolas Sarkozy, Bernard Squarcini. Que du beau linge qui n’a rien vu venir. Hauts fonctionnaires, politiciens et banditisme : qui se ressemble s’assemble…

L’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, 38 ans, a porté plainte à Paris pour détention arbitraire et tortures afin de dénoncer les conditions de son incarcération en Israël en 2022. Dans cette plainte avec constitution de partie civile, ses avocats affirment qu’il a été « la cible d’un harcèlement intense de la part des autorités israéliennes et d’un déni de ses droits fondamentaux, […] a fait l’objet de détentions arbitraires répétées et a subi des actes de tortures au cours de ces privations de liberté ». Ils évoquent dans le document différentes « arrestations et détentions », entre 2001 et 2018, mais dénoncent surtout sa détention administrative « sans charge officielle » entre mars et décembre 2022, avant son expulsion vers la France. En juillet 2022, après son transfert vers un nouveau centre de détention, il avait dû endurer des privations de nourriture et de sommeil, un « isolement punitif » consécutif à une grève de la faim et la « restriction prolongée voire l’interdiction de contacts avec sa famille ». Paris avait estimé son expulsion « contraire au droit », tandis que le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme l’avait qualifiée de « crime de guerre ». On ne sait pas si cette action en justice aboutira, mais elle aura au moins le mérite de rappeler que ce qui est arrivé à Salah Hamouri n’est pas un cas isolé mais la norme de milliers de prisonniers palestiniens qui croupissent dans les prisons israéliennes.

Depuis plusieurs semaines, le président Biden demande à Netanyahou d’instaurer un cessez-le-feu à Gaza. Ce qui ne l’empêche nullement, dans le même temps, de continuer à lui livrer des armes pour pilonner les Palestiniens. Selon le Washington Post, qui cite des sources anonymes au Pentagone et au département d’État, depuis l’offensive du Hamas le 7 octobre, les États-Unis ont approuvé le transfert de plus d’une centaine de livraisons d’armes à Israël. Et cela continue de plus belle. À la fin de l’année dernière, un rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), qui étudie les conflits et les armes, indiquait que 69 % des armes achetées par Israël provenaient d’entreprises américaines, 30 % d’Allemagne et 0,9 % d’Italie. Si les États-Unis voulaient réellement arrêter la guerre, il leur suffirait de stopper les livraisons d’armes à l’État sioniste. Mais ça il n’en est pas question car, malgré des désaccords passagers, Israël reste le principal gendarme de l’impérialisme américain au Moyen-Orient.

À quelques semaines de l’ouverture des Jeux olympiques, plusieurs centaines d’étudiants qui occupent des logements universitaires (en général des chambres) – qu’ils seront contraints de céder aux « agents publics prioritaires » (policiers, pompiers, agents de sécurité, etc.) ne savent toujours pas s’ils seront relogés ni où. Le collectif Rescrous, créé en février pour dénoncer cette situation intolérable, n’a toujours pas obtenu de réponse du Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous) qui gère plus de 3 000 chambres réquisitionnées. Par contre ce dernier propose à ceux obligés de partir des « kits de déménagement » comprenant des rouleaux de papier collant, des cartons, des navettes et… 100 euros. Difficile de se moquer plus ouvertement des étudiants…

À partir de 2026, les polluants éternels (Pfas), potentiellement cancérigènes, seront bannis des cosmétiques, des vêtements et du fart de ski. Ainsi en a décidé l’Assemblée nationale. Mais échappent à l’interdiction les ustensiles de cuisine, dont les poêles. Il faut dire que SEB, le principal fabricant de ces produits qui possède la marque Tefal, avait mis le paquet : lobby intensif auprès des députés de la majorité, de la droite et de l’extrême droite, manifestation aux frais de l’employeur de plusieurs centaines de salariés de SEB avec l’appui de FO et de la CFE-CGC la veille de l’examen, propos alarmistes sur des milliers d’emplois menacés, etc. Finalement, avec l’appui du gouvernement, le projet de loi a été tronçonné. Il n’était pas question de faire de la peine au numéro un mondial du petit équipement domestique qui emploie plus de 30 000 personnes à travers le monde et a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires supérieur à huit milliards d’euros. Les consommateurs pourront continuer de s’empoisonner…

Deux mois après la suspension d’Écophyto, le plan de réduction des pesticides en agriculture, en pleine crise paysanne, le gouvernement recule à nouveau face à la pression des gros betteraviers et des producteurs d’endives du Nord et du Pas-de-Calais. Les premiers seront désormais autorisés à effectuer cinq passages (au lieu de deux jusqu’à présent) d’épandage d’un insecticide appelé le Moyento. Son usage pourra se faire en plus de l’épandage d’un autre insecticide, le Teppeki (flonicamide). Quant aux seconds ils restent autorisés à utiliser le désherbant Benfluraline. Pour justifier sa décision Agnès Pannier-Runacher, la ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture, tout en défendant les cultures industrielles de betteraves et d’endives sur des exploitations agricoles qui couvrent souvent des centaines d’hectares, a expliqué qu’il n’y avait pas d’alternative. La même rengaine que les ministres nous ressortent chaque année. Pourtant la nocivité de ces produits est bien connue non seulement pour la santé mais aussi pour la bio-diversité, notamment la survie des insectes. Mais de cela l’agrobusiness et le gouvernement s’en moquent.