NPA Révolutionnaires

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Brèves

L’actualité en bref

Le NPA sera présent aux élections européennes. À l’heure où les bruits de bottes s’amplifient, où les attaques se multiplient contre les travailleurs et où les frontières font des milliers de morts en Méditerranée, il est indispensable que se fasse entendre une voix internationaliste, de construire l’union des travailleurs au-delà des frontières nationales.

Notre liste sera composée de travailleurs et de travailleuses, d’étudiants et de jeunes salariés. Elle sera le porte-voix des colères et des luttes des exploités et des opprimés au sein d’un continent où l’immense majorité de la population survit avec des salaires, des pensions et des indemnités minés par l’inflation, alors que les grands groupes capitalistes se gavent, notamment ceux qui transforment le sang des peuples en milliards de profits.

Elle défendra la nécessité de l’union dans la lutte de tous les travailleurs et travailleuses du continent pour arracher les moyens de vivre dignement, son opposition à cette Europe « forteresse », hérissée de murs et de barbelés contre les hommes et les femmes des autres continents, qui ne demandent qu’à venir ici pour y être nos camarades de travail dans les chantiers, les bureaux ou les usines.

Nos têtes de liste et porte-paroles de campagne sont des travailleurs : Selma Labib, 28 ans, conductrice de bus, Gaël Quirante, 48 ans, postier, Armelle Pertus, 48 ans, professeure des écoles, Damien Scali, 38 ans, cheminot.

 

 

Pour suivre la campagne de notre liste, rendez-vous sur cette page : https://npa-revolutionnaires.org/europeennes2024/

140 000 personnes sont menacées d’expulsion en ce début de mois d’avril, qui sonne la fin de la trêve hivernale. Et parce qu’il ne suffit pas au gouvernement de mettre les travailleurs pauvres à la rue, depuis la loi anti-squatteur de 2023, ils sont punis pour infraction à hauteur de 7500 euros. Imposer de telles amendes à des gens qui ne peuvent pas payer leur loyer, c’est criminel. Comme est criminelle la politique d’expulsion d’un gouvernement qui ne cache décidément pas qu’il fait la guerre aux plus pauvres.

Suite au terrible attentat de Moscou, qui a fait 137 morts et 187 blessés, le régime de Poutine se prétend le meilleur protecteur de la population russe. Notamment en usant de méthodes de répression très violentes contre les personnes suspectées de terrorisme et en passant à tabac les personnes arrêtées. Mais en fait, Poutine utilise ces mêmes méthodes contre sa propre population, en traquant et enfermant les militants et opposants politiques, et en faisant peser une chape de plomb sur l’ensemble de la société. Il fait peser une chape de plomb sur toute la société, le but étant de mater les révoltes sociales comme il l’a fait contre les travailleurs en grève au Kazakhstan. Une répression qui ne profite en définitive qu’au patronat, qu’il met ainsi à l’abri des révoltes sociales. Poutine se prétend l’ennemi de l’impérialisme américain, ou de Macron. Mais chacun à leur manière, ces dirigeants défendent le même ordre bourgeois contre les travailleurs.

En parallèle de ses attaques contre les allocations, le gouvernement veut tripler le nombre de contrôles sur la recherche d’emploi. Objectif : 1,5 millions de contrôles en 2027. Il faut savoir qu’à France Travail le contrôle est assuré par des plateformes spécifiques loin des sites France Travail. Ces plateformes regroupent en tout 600 agents. Donc, comme la police et la justice, les agents en question devront « sanctionner un comportement général du demandeur d’emploi identifié par un faisceau d’indices »… dans le but de « faire émerger une culture commune du contrôle entre France Travail et les partenaires ». Les contrôles ont lieu soit suite à requêtes, soit « signalement » des agences, soit alertes automatiques. Pour tenir les objectifs, les cas « simples » seront dorénavant traités sans entretien téléphonique ni envoi d’un questionnaire, afin de « gagner a minima 10 jours ouvrés » ! Une politique claire : radier le maximum de demandeurs d’emploi tout en les désignant comme des fainéants et des profiteurs. Une attaque contre tous les travailleurs.

Les déclarations d’Attal le 27 mars, qui envisage, entre autres, une réduction de six mois de la durée d’indemnisation, sont une nouvelle et très violente attaque contre les travailleurs privés d’emploi. Quelques chiffres officiels (source Unédic) qui montrent si besoin était clairement que, oui, les chômeurs sont avant tout des travailleurs et pas des profiteurs… Le dernier indicateur de l’Unédic précise que 51 % des inscrits travaillent une partie du mois, que seulement 43 % des inscrits sont indemnisés, que l’allocation mensuelle moyenne est de 1033 euros net et enfin que 95 % des inscrits touchent moins de 1000 euros. L’ensemble des travailleurs et leurs organisations doivent se sentir concernés et prendre cette question en charge.

Les autorités américaines ont sorti les grands moyens pour dégager les débris du pont qui s’est effondré en début de semaine à Baltimore, dans le Maryland, après avoir été percuté par un porte-conteneur géant, le Dali. Quatre ouvriers sont toujours portés disparus. Après le drame, le Maryland a demandé à l’État fédéral une première enveloppe de 60 millions de dollars, appel rapidement entendu par le gouvernement. Joe Biden s’est engagé, de plus, à ce que l’administration fédérale – c’est-à-dire en dernière analyse les contribuables – prenne en charge l’intégralité du coût de la reconstruction de l’ouvrage. Mais, jusqu’à présent, ni l’armateur du porte-conteneur, la société singapourienne Synergy Group (24 000 salariés, 668 bateaux, 28 bureaux dans 14 pays), ni le leader mondial danois du transport maritime Maersk (108 000 salariés, 1 595 bateaux) qui l’affrétait n’ont été inquiétés. La beauté du capitalisme…

Alix Le Bourdon, correspondante de France 24 en Belgique, a enquêté sur le rôle de l’Église catholique dans le rapt massif de bébés. Des années 1940 jusqu’au milieu des années 1980 – voire 1990 – des milliers d’enfants ont été arrachés de jeunes mères pour être vendus à des familles adoptives. Un système mis en place par l’Église catholique. Au total, ils seraient plus de 30 000 bébés à être passés par cette filière d’adoption douteuse. Pour assurer encore plus d’anonymat, certaines mères avaient même été contraintes d’accoucher sous X dans le nord de la France, l’un des seuls pays de l’Union européenne à autoriser les naissances sous le secret. Aujourd’hui, nombre de ces enfants cherchent désespérément leurs origines et tiennent à obtenir des réponses sur les responsabilités engagées dans ce scandale. Les victimes de ce trafic décrivent un système bien rodé : pour éviter la « honte » d’une grossesse hors mariage, de jeunes femmes célibataires belges étaient confiées à des œuvres catholiques qui se chargeaient de l’accouchement et du placement de leur bébé à l’adoption. Mais ces enfants ont été bien souvent soustraits à leur mère contre leur gré, voire vendus ensuite ce qui a permis aux institutions religieuses de s’enrichir. Et pour l’instant aucun des responsables de ce trafic n’a été inquiété.

L’Assemblée nationale a approuvé jeudi dernier une proposition de résolution condamnant le massacre du 17 octobre 1961 à Paris au cours duquel plusieurs centaines de manifestants algériens pacifiques furent massacrés. En première ligne pour soutenir le texte, la députée socialiste de Seine-Saint-Denis, Fatiha Keloua Hachi, née à Paris de parents algériens. Depuis lors elle est victime d’une campagne de messages haineux. Elle affirme être « confrontée » à des « manifestations de haine raciste particulièrement violentes » depuis le vote du texte. Une vague alimentée, notamment, par des groupes d’extrême droite, offensifs sur certains réseaux sociaux. Rien d’étonnant à cela. Il suffit qu’une personnalité dite « racisée » prenne position dans n’importe quel domaine (politique, artistique, sportif ou autre) pour qu’aussitôt les crétins de la fachosphère se déchaînent.

L’érection d’une statue en hommage au général Marcel Bigeard est prévue le 18 juin prochain. Une décision qui oppose le maire, qui se dit « de gauche », Alde Harmand, à un collectif citoyen d’historiens, d’associatifs, et de militants et d’élus de gauche. Décédé en 2010, Bigeard a été l’un des artisans du système de torture généralisée durant la guerre d’Algérie, notamment durant la « bataille d’Alger », en 1957, lorsque plusieurs milliers de paras furent lâchés dans la ville pour faire la chasse aux membres du Front de libération national (FLN). Placés sous ses ordres, ils torturèrent des dizaines de militants nationalistes en utilisant des batteries électriques (le supplice de la « gégène ») et procédèrent à des exécutions sommaires, coulant les pieds des prisonniers dans le béton avant de les jeter à la mer depuis des hélicoptères. Arguments du maire : Bigeard est né et mort à Toul, c’est donc un enfant du pays et il n’y a pas de preuve directe qu’il se soit livré lui-même à des actes de torture. Il en aurait simplement donné l’ordre. Un criminel de guerre donc, qui avait sur les mains le sang de milliers de victimes, ce qui ne semble pas gêner outre mesure le maire de la ville. Quant au député local, le socialiste Dominique Potier, il n’a pas souhaité, pour le moment, s’exprimer sur l’affaire. Courage fuyons !