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Brèves

L’actualité en bref

Éric Zemmour a été jugé coupable, par la cour d’appel de Paris, d’injure à caractère raciste pour avoir qualifié en 2018, dans l’émission Les Terriens du dimanche (sur C8), le prénom de l’ex-chroniqueuse du groupe Canal+, Hapsatou Sy, d’« insulte à la France ». Il avait en outre estimé que ses parents, d’origine africaine, auraient dû lui donner celui d’une sainte, en l’occurrence Corinne. « Votre prénom n’est pas dans l’histoire, vous êtes dans les tréfonds de la France », lui avait-il aussi lancé. Condamné à payer 14 000 euros d’amende, de dommages et intérêts et de frais de justice, il a annoncé qu’il se pourvoyait en cassation dénonçant au passage « des juges politisés que veulent le condamner pour intimider les Français ». Cette nouvelle condamnation, après bien d’autres, n’empêchera évidemment pas le démagogue d’extrême droite de continuer à déverser son venin raciste, notamment dans les médias du groupe Bolloré.

Selon le cabinet conseil Accuracy, spécialisé sur la question, de 2021 à 2023, les 14 entreprises majeures de l’armement mondial ont vu leur valeur boursière augmenter de 35 %. Les marchands de mort européens ne sont pas en reste puisqu’ils ont vu cette même valeur bondir de 75 % entre le début de la guerre en Ukraine, le 24 février 2022, et la fin 2023. Et les choses risquent de continuer. Début janvier, le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, a annoncé la création d’un fonds de 100 milliards d’euros pour stimuler la production de l’industrie de la défense continentale. Bref l’industrie de l’armement ne connait pas la crise et est financée en partie par les déficits publics que l’on veut faire payer ensuite aux plus modestes.

Quinze millions de visiteurs sont attendus cet été dans la capitale à l’occasion des Jeux olympiques. Pour se restaurer, ils auront le choix entre un grand nombre de restaurants, auberges, bistrots, etc. Mais il a peu de chance qu’ils mangent autre chose qu’une cuisine d’assemblage, c’est-à-dire des plats industriels surgelés ou sous-vide passés au micro-ondes. En effet, selon des chiffres communiqués par le ministère délégué aux Entreprises et à la Consommation, sur 175 000 restaurants que compte l’Hexagone, seuls 7 000 (4 %) cuisinent sur place à partir des produits frais. Et les timides tentatives suggérées par les pouvoirs publics pour identifier sur les menus tous les plats « non faits maison » se sont heurtées jusqu’à présent au veto des patrons de la profession, regroupés au sein de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, qui font l’essentiel de leur chiffre d’affaires sur la mal-bouffe. Alors pas question d’en informer les consommateurs.

Depuis des semaines des associations d’aide aux précaires dénoncent la politique qui consiste à chasser les pauvres et les précaires des rues de la capitale pendant les Jeux olympiques de Paris. Interrogée sur ce sujet dans l’émission Complément d’enquête, sur France 2, la ministre des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra, a nié cette réalité en affirmant qu’il s’agissait simplement de mettre en œuvre une « politique d’hébergement d’urgence (qui) vise à répartir l’effort sur différents territoires ». Elle répondait sur ce point au maire d’Orléans qui s’inquiétait de l’arrivée dans sa ville de centaines de migrants et de SDF qui seraient, selon lui, déplacés discrètement par les autorités depuis Paris avant le début des épreuves olympiques. Bien au-delà du cas d’Orléans, ce sont pourtant des centaines de sans-abri qui ont été éloignés de Paris par les autorités ces derniers mois. De nombreuses associations et ONG ont alerté sur cette politique à l’œuvre dans la capitale, dénonçant notamment « des évacuations qui se font parfois sans aucune solution de relogement et d’hébergement ». Mais la ministre n’est pas au courant…

Avec 76 766 détenus au 1er mars pour 61 629 places opérationnelles, la surpopulation carcérale a atteint un niveau sans précédent dans le pays, selon des chiffres publiés par le ministère de la Justice. Cela contraint notamment 3 099 détenus à dormir sur un matelas posé à même le sol de leur cellule. La densité carcérale globale s’établit à 124,6 % mais dans les maisons d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement, et donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines, elle atteint 148,7 %. Elle atteint ou dépasse même les 200 % dans douze établissements ou quartiers. Ce qui n’empêche pas les tribunaux d’envoyer chaque jour de nouvelles personnes en détention. En un an, la population carcérale a ainsi augmenté de 6,1 %. Le tout répressif, notamment à l’égard des jeunes des quartiers, sous couvert de lutte contre la délinquance, est en réalité une arme dans la guerre de classe menée par l’État contre les couches populaires.

On y est. C’est le 31 mars qu’entre en application le doublement des franchises médicales et de la participation forfaitaire, non remboursable par les mutuelles. Les patients devront désormais acquitter un euro au lieu de cinquante centimes par boite de médicament et les actes paramédicaux, deux euros pour les actes et consultations des médecins, les examens et les analyses de biologie médicale. Quant aux transports sanitaires, la franchise s’établira à quatre euros. C’est un impôt déguisé qui va permettre à l’État de nous faire les poches à hauteur de 850 millions d’euros. Une fois de plus…

TotalEnergies vient de célébrer ses cent ans d’existence en sablant le champagne au château de Versailles. 2023 a été pour le groupe pétrogazier une année faste puisqu’il a engrangé un bénéfice net record 19,8 milliards d’euros, soit une hausse de 4 % par rapport à 2022, déjà une année hors normes. Son PDG, Patrick Pouyanné, a mis ce résultat en lien avec « la croissance des hydrocarbures, en particulier du gaz naturel liquéfié et de l’électricité ». Le même jour ce fleuron mondial de la pollution et de l’évasion fiscale a été condamné par le tribunal judiciaire de Paris à verser 15 000 euros à l’ONG Greenpeace France qu’il avait accusée faussement de « diffusion d’informations trompeuses » en novembre 2022 pour avoir remis en cause les chiffres diffusés par l’entreprise concernant son bilan carbone et son mode de calcul. Greenpeace estimait que ses vraies émissions de gaz à effet de serre étaient en fait quatre fois plus importantes que celles officiellement annoncées. Une pratique habituelle chez TotalEnergies.

Deux sites d’investigation, Disclose et Marsactu, ont dénoncé la vente à Israël de composants pour des pièces de cartouches. Selon ces sites, « la France a autorisé, fin octobre 2023, la livraison à Israël d’au moins 100 000 pièces de cartouches pour des fusils mitrailleurs susceptibles d’être utilisés contre des civils à Gaza ». Ils décrivent, photos à l’appui, « de petites pièces métalliques servant à relier entre elles des balles de fusils mitrailleurs » et permettant « des tirs en rafale ». C’est la société Eurolinks qui envoie ces munitions au groupe israélien IMI Systems depuis le port de Marseille. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, n’a pas nié ce contrat et ces livraisons mais a affirmé, sans rire, que la licence d’exportation « ne concerne que la réexportation vers des pays tiers » et « ne donne pas droit à l’armée israélienne d’utiliser ces composants », notamment dans la bande de Gaza. Et si elle passe outre, Lecornu lui fera les gros yeux ? Une menace qui fait trembler l’état-major de Tsahal.

L’association 60 millions de consommateurs alerte sur la présence de résidus de pesticides et de molécules « cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction » dans plusieurs références de salades vendues en supermarchés. L’association a passé au crible vingt-six salades en sachets : des laitues classiques et iceberg ainsi que des mâches. Ce type de salades déjà découpées, lavées et prêtes à la consommation, sont particulièrement appréciées des consommateurs, si bien que sept foyers sur dix en achètent. Or, sur les 26 références analysées, dont certaines bio, seulement cinq n’ont présenté aucune contamination aux pesticides. Pour le reste, une moyenne de 3,8 résidus de pesticides été détectée par salade contaminée venant de 28 molécules différentes. Dans tous les cas, il est recommandé de relaver la salade avant de la consommer. Cela retire une partie des résidus, mais pas tous car « certains ne sont pas solubles dans l’eau ». Bon appétit quand même…