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Brèves

L’actualité en bref

L’émission Complément d’enquête s’est intéressée aux rémunérations des dirigeants du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Les journalistes du magazine ont mis la main sur plusieurs documents qui montrent que ces Jeux olympiques sont, pour certains dirigeants du comité d’organisation, particulièrement rémunérateurs. Dans un tableau récapitulant notamment la grille salariale du comité d’organisation, basé sur un document de la Cour des comptes, on découvre ainsi que 13 directeurs sont rétribués à hauteur de 153 000 euros brut annuels, que huit directeurs exécutifs sont payés plus de 200 000 euros, et que le salaire du directeur général est de 260 000 euros par an. Toujours selon la Cour des comptes, le coût total des cinq rémunérations les plus élevées s’élève à 2,2 millions d’euros par an, parts variables et primes de « fidélité » comprises. Un engagement en faveur de « l’olympisme » qui peut rapporter gros.

18 Gazaouis sont morts, dont 12 par noyade, en tentant de récupérer de l’aide humanitaire parachutée par certains pays dont les États-Unis, la France, la Jordanie et l’Égypte. Une partie des parachutages tombent en mer alors que d’autres, dont le parachute ne s’ouvre pas, écrasent et tuent les personnes qui tentent au sol de les récupérer. En outre, au cours des dernières 24 heures, six autres personnes sont mortes dans des bousculades liées à l’arrivée d’aides par les airs. Des victimes qui pourraient être évitées si Israël laissait les secours destinés à la population civile arriver librement par la route. Mais affamer la population est, à l’évidence, un des buts que s’assignent les dirigeants israéliens et leur armée.

La Haute Cour de Londres a donné au fondateur de WikiLeaks, le journaliste australien Julian Assange, trois semaines supplémentaires pour contester son extradition vers les États-Unis, où il encourt 175 ans de prison pour avoir fait fuiter, en octobre 2010, plus de 700 000 documents confidentiels témoignant de crimes de guerre commis par Washington dans divers pays, notamment en Irak. Il est détenu depuis cinq ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, à Londres. Il s’agit de l’ultime voie judiciaire nationale encore ouverte à Assange, 52 ans, dont l’état de santé est préoccupant, pour éviter cette extradition à laquelle s’opposent ses soutiens à travers le monde au nom de la liberté de la presse. Cependant, pour Assange, ce n’est qu’un répit de quelques semaines à l’issue duquel une extradition est toujours possible. Si cela se produit il pourra encore formuler un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme.

Le déficit public a atteint 5,5 % du produit intérieur brut en 2023, à 154 milliards d’euros, a annoncé l’Insee, soit davantage que les 4,8 % de 2022 et que les 4,9 % initialement prévus par le gouvernement pour 2023. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, tout en affirmant qu’« on peut parfaitement faire des économies sur la dépense publique sans aller piocher dans les poches des Français » s’apprête à faire exactement le contraire en s’en prenant à l’assurance-chômage, aux arrêts maladie, aux transports sanitaires, aux infections longue durée, en déconnectant les retraites de l’inflation, etc. Bref en mettant sur pied une politique d’austérité (« de rigueur » a déclaré Gabriel Attal à l’Assemblée nationale) et de casse des acquis sociaux. Pour contrer ces sinistres projets la mobilisation de l’ensemble des travailleurs est plus que jamais d’actualité.

Claire Hédon, la Défenseure des droits, vient de rendre un rapport d’activité 2023 qui dresse une liste accablante d’exemples de l’érosion des droits démocratiques et de l’accès de tous et toutes aux droits fondamentaux. Un constat au vitriol qui l’amène à « porter un regard inquiet sur l’état des droits et libertés dans notre pays ». Et d’ajouter « plusieurs réformes législatives ou réglementaires ont restreint le bénéfice de certains droits, dans le domaine du logement, de l’accès aux prestations sociales ou encore de l’immigration. […] Les états d’urgence successifs mis en œuvre depuis 2015 et l’adoption de mesures répressives pour sauvegarder la démocratie libérale […] ont non seulement restreint les droits et libertés, mais aussi alimenté des discours ouvertement hostiles à l’État de droit. » Elle dénonce notamment la criminalisation de certaines associations contestataires et le comportement des forces de l’ordre lors des manifestations. Un état des lieux qui n’étonnera personne mais qui n’empêchera pas les autorités de continuer à s’attaquer aux droits démocratiques.

Emmanuel Macron a consacré une visite de deux jours à ce « département d’outre-Mer » confronté à la question de l’insécurité, de l’enclavement, du manque de logements, de la faiblesse des infrastructures (notamment le manque de routes), de la déliquescence des services publics et des difficultés économiques persistantes, dont avait témoigné la grève générale de mars 2017. Son premier voyage, en octobre 2017, alors qu’il venait d’être élu, avait été calamiteux car après avoir qualifié la Guyane « d’île », il avait lâché, méprisant, à une habitante qui invoquait la nécessité de construire un nouveau hôpital : « Je ne suis pas le père Noël ! » Les Guyanais s’en souviennent encore. Cette fois il amène dans sa hotte des mesures destinées à la pêche, à l’agriculture et à la lutte contre l’exploitation illégale de l’or, un facteur central dans la criminalité qui gangrène le territoire, atteignant des niveaux records, avec 20,6 homicides pour 100 000 habitants, soit près de 15 fois plus que la métropole. Bref des « objectifs ambitieux » mais prévus seulement… à l’horizon 2030. Peu de chance que cela modifie beaucoup le sort d’une population où une personne sur deux vit sous le seuil de pauvreté.

La direction n’a de cesse de se plaindre de la concurrence des entreprises chinoises et de pleurnicher pour obtenir subventions et normes qui lui seraient profitables. Mais quand il s’agit de ses partenaires comme le fabricant chinois Leapmotor – dont Stellantis est devenu actionnaire – ce n’est plus la même musique. D’après l’agence Reuters, Stellantis prévoirait d’importer des voitures électriques Leapmotor T03 de Chine pour terminer leur montage à l’usine de Tichy, en Pologne, avec l’objectif d’éviter les taxes à l’importation et peut-être profiter du bonus écologique. Pour maximiser ses profits, Tavares, le directeur général, peut bien s’accorder avec ses « concurrents » et faire donner quelques tours de vis pour ajouter un logo.

Le diesel n’en finit pas de mourir et connaît même un regain de vigueur en ce début 2024, surfant sur l’arrêt des subventions sur les véhicules électriques en Allemagne et leur diminution dans l’Hexagone. Du coup il y a pénurie de moteurs diesel chez Stellantis et la direction impose du chômage technique dans les usines comme à Rennes ou Hordain. Les fournisseurs de composants ont eux-mêmes irrémédiablement réduit leur production et ne peuvent plus suivre la cadence. Cette incurie patronale prêterait à sourire si une fois de plus les salariés n’en faisaient pas les frais, en perdant de l’argent en chômant et en subissant une perpétuelle désorganisation de leur vie personnelle avec des séances de travail qui s’annulent au jour le jour. Pour organiser la société nous ne pouvons pas compter sur ces gens-là, mais seulement sur nous-mêmes.

Deux enfants sur cinq ne vont pas à l’école, malgré la relative accalmie qui prévaut dans un pays ravagé par la guerre civile depuis près d’une décennie et qui a fait des centaines de milliers de morts, révèle une étude publiée par l’organisation Save the Children. Les violences ont nettement diminué depuis un accord de trêve négocié par l’ONU en avril 2022, mais la situation reste très précaire pour les quelque 33 millions d’habitants du Yémen. « Deux enfants sur cinq, soit 4,5 millions d’enfants ne vont pas à l’école », tandis qu’« un tiers des familles interrogées ont au moins un enfant ayant abandonné l’école au cours des deux dernières années, malgré la trêve », indique l’étude. L’insécurité et la crise économique ont plongé les deux tiers des Yéménites sous le seuil de la pauvreté et entrainé le déplacement de 4,5 millions de personnes, soit 14 % de la population, rappelle Save the Children en soulignant que les enfants déplacés étaient « deux fois plus susceptibles d’être déscolarisés que les autres ». Si 14 % des familles interrogées ont expliqué l’abandon de l’école par la poursuite des violences, la plupart invoquent des raisons économiques : plus de 44 % ont souligné la nécessité pour les enfants de soutenir financièrement leur famille, tandis que 20 % ont affirmé ne pas avoir les moyens de payer les frais de scolarité et les manuels scolaires. Encore une fois, dans ce genre de situation, les enfants sont des victimes en première ligne.