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Brèves

L’actualité en bref

Plus de 500 000 élèves de seconde doivent commencer un stage de deux semaines à partir du 17 juin. Mais, selon la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves) et selon les proviseurs des lycées, il est probable qu’un jeune sur deux reste à la maison, faute d’avoir trouvé un stage. Le ministère de l’Éducation nationale n’a d’ailleurs aucun chiffre fiable à fournir… Quant à ceux qui ont trouvé, ils vont bien souvent se retrouver à travailler gratuitement à Pizza Hut ou dans des supermarchés. Une manière de concrétiser l’école du tri social que veut mettre en place le gouvernement, à coup de groupes de niveau dès le collège.

Après avoir supprimé des milliers d’emplois et mené une politique aventureuse qui a conduit à accumuler 7 milliards d’euros de dettes, le PDG du groupe Casino, Jean-Charles Naouri, s’est vu généreusement remercié par une prime de 825 000 euros lors de la dernière assemblée générale des actionnaires. Pour les salariés, ce sont 3 200 emplois qui sont menacés, avec 26 magasins et 4 entrepôts sans repreneurs. Quant aux salariés qui doivent changer d’enseigne, ils subissent des baisses de salaire. Ce n’est pas aux travailleuses et travailleurs de payer pour la soif d’enrichissement d’une poignée de capitalistes.

Macron a confirmé que la réforme électorale de la Nouvelle-Calédonie était mise de côté. Le 12 juin, trois jours après son annonce de dissolution de l’Assemblée nationale, il a repoussé son projet de dégel du corps électoral en Kanaky, qui visait à rendre encore plus minoritaire les Kanak. Le mouvement de contestation a donc obtenu en partie satisfaction. Mais il aura fallu une mobilisation massive du peuple kanak et une répression féroce du pouvoir et des milices coloniales. Le bilan est de neuf morts, des centaines de blessés et des sanctions pénales disproportionnées. Les Kanak subissent toujours l’injustice de la colonisation française, discriminés sur leur propre terre pendant que leurs richesses sont pillées. Leur longue lutte contre l’oppression continue.

Quand on est milliardaire et propriétaire de nombreux médias, de CNews, Canal +, Europe 1, le JDD et Paris-Match, pourquoi se gêner et ne pas défendre ses intérêts ? C’est ce que Bolloré a fait cette semaine, orchestrant dans ses médias une campagne pour défendre l’alliance entre l’extrême droite et la droite des Républicains. Tout est bon pour convaincre les électeurs de droite que hors du RN point de salut. De « Ciotti a écouté ses militants, cela arrive parfois pour un chef politique » sur CNews à la propagation de fausses nouvelles comme celle selon laquelle Macron démissionnerait en cas de victoire du RN… Un spectacle affligeant mais instructif ! Un grand patron nous montre qui sont ses amis et fidèles serviteurs.

La dissolution de l’Assemblée a suspendu de fait tous les travaux en cours au Parlement. Mais le premier ministre Attal s’est empressé de sauver du pilon la nouvelle réforme de l’assurance-chômage, qu’il veut faire passer par décret d’ici le 1er juillet. Une réforme particulièrement violente contre l’ensemble des travailleurs, alors que les plans de licenciement se multiplient, qui va faire passer de six à huit le nombre de mois travaillés nécessaires pour avoir droit au chômage, sur une période de 20 mois contre 24, et avec une nouvelle réduction de la durée maximale d’indemnisation. Un dernier coup bas de ce serviteur du patronat, à l’image de l’ensemble de l’œuvre de ses prédécesseurs et de Macron, qui n’ont su que faire progresser la misère et la précarité, faisant le lit de l’extrême droite.

Dans les Yvelines, le Nouveau Front populaire est allé repêcher l’ancien ministre de Macron Aurélien Rousseau. Mais Aurélien Rousseau était directeur de cabinet sous les gouvernements Valls et Cazeneuve qui ont imposé, à grands renforts de tirs de lacrymos et de 49.3, le détricotage du Code du travail avec la Loi travail. Il a beaucoup travaillé à la réforme des retraites qui a repoussé l’âge de départ et allongé la durée de cotisation en tant que directeur de cabinet d’Élisabeth Borne. Ministre de la Santé du même gouvernement, il a poursuivi les fermetures de services d’urgence et l’organisation de la pénurie de personnel. Avec des candidats comme celui-là comme barrage à Macron et à l’extrême droite, la bourgeoisie a peu de soucis à se faire.

Bardella abandonne le volet pseudo-social de son discours : plus question de revenir sur la dernière attaque contre nos retraites, « la conjoncture économique ne nous le permettra pas » ! Alors que la dissolution de l’Assemblée nationale et les scores du RN aux Européennes lui permettent de s’imaginer locataire de Matignon, il veut rassurer le patronat. Le Pen déjà, lors de la mobilisation des Gilets jaunes, avait bien fait savoir qu’elle était contre l’augmentation du Smic. Le RN a toujours cherché à séduire des électeurs des milieux populaires, mais il est au service du monde des affaires. Et chercher à nous diviser, pour mieux régner, en fonction des origines, religions, couleurs de peau, ça en fait partie.

François Hollande est de retour, candidat aux élections législatives en Corrèze sous la bannière du Nouveau Front populaire. La situation est grave, dit-il… Fine analyse. S’il continue sur cette voie, il va bientôt dire que son ennemi c’est la finance ! Un larbin de la bourgeoisie qui ne trompe plus personne.

Quelques heures après la signature des accords du Nouveau Front populaire en vue des élections législatives, la France insoumise a décidé de ne pas accorder son investiture à plusieurs députés sortants, par ailleurs figures connues du mouvement. Il s’agit notamment de deux députés de Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière et Raquel Garrido, de la députée de Paris, Danielle Simonnet, du député de Marseille Hendrik Davi ou celui de la Somme, Guillaume Ancelet. On reproche aux trois premiers d’avoir critiqué Mélenchon ces derniers mois et aux deux autres d’être trop proches de François Ruffin et Clémentine Autain, les deux électrons libres du mouvement. Les intéressés n’ont pas eu les moyens de se défendre car ils ont été informés de leur sort par mail. Certains envisagent de se représenter malgré tout. À LFI, l’union est un combat où tous les coups sont permis !