Environ 20 000 personnes ont manifesté à Paris malgré la pluie. Des délégations de toutes les villes de France avaient fait le déplacement en car à l’appel de l’Association France-Palestine solidarité (AFPS). C’est l’AFPS qui a réussi, pour la première fois depuis deux ans, à rallier un arc large d’organisations politiques, associatives et syndicales derrière un appel simple mais efficace, qui permettait de souligner la complicité de l’impérialisme français, de dénoncer le caractère génocidaire et colonial de l’État d’Israël sans entretenir l’illusion des « deux États » qui permet aux grandes puissances de masquer leur soutien inconditionnel à Netanyahou et sans non plus en rester à une vision étroitement nationaliste.
Le plan de paix que Trump et Netanyahou ont imposé aux Palestiniens et qui a depuis reçu le soutien d’une majorité à l’ONU (dont les États européens comme la France, toutes les dictatures du Moyen-Orient mais aussi l’Algérie et avec la bénédiction de la Chine et de la Russie) n’a pas entamé la détermination des manifestants. Et pour cause c’est une paix coloniale, impérialiste, qui n’empêche ni les bombardements à Gaza ni la colonisation en Cisjordanie.
Le mouvement de solidarité reste peut-être plus faible en France que dans d’autres pays comme l’Italie, la Belgique, le Royaume-Uni, l’Australie ou même l’Allemagne. Mais les militants qui le portent ont bien raison de continuer à manifester malgré cette paix des cimetières. Ils n’enterreront pas la solidarité sous les résolutions de l’ONU ! De nombreux syndicats ont appelé au 29 novembre : CGT, Solidaires, FSU, FO et CFDT. Il reste à passer aux travaux pratiques et à continuer le travail d’explication et de mobilisation y compris dans les entreprises : travailleurs de tous les pays, solidarité Palestine ! La mobilisation continue.
Raphaël Preston