Les dettes américaine et japonaise sont parmi les plus élevées du monde : respectivement 35 800 milliards (125 % du PIB) et 9 200 milliards (266 % du PIB).
Les dirigeants américains et japonais n’ont pas plus l’intention que les autres de rembourser l’intégralité de leur dette : leur position dominante dans l’économie mondiale leur donne les moyens de consacrer une part importante de leur budget au remboursement des intérêts, la seule chose qui compte réellement – un huitième pour les États-Unis, près d’un quart pour le Japon. Cela n’a pas entamé la confiance des agences de notation et des banques dans ces États. Et si la situation économique se dégrade, elles savent qu’elles pourront compter sur ces gouvernements pour trouver de l’argent en attaquant les conditions de vie des classes populaires par des politiques d’austérité, comme ils l’ont fait par le passé.
Robin Klimt
Cet article est paru dans un dossier de Révolutionnaires no 23
Sommaire du dossier
- DOSSIER — Budget, dette publique : La pompe à fric pour vider les poches des classes populaires et remplir celles des riches
- La dette : pourquoi, comment… et pour qui ?
- À quoi servent les agences de notation ?
- La dette des États, reflet et instrument des rapports de force entre pays riches et pauvres
- L’envolée de la dette : open bar pour les capitalistes
- Selon que vous serez puissant ou misérable…
- Que faire face à la dette ?
- Petit glossaire