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Tout en bombardant Gaza malgré la trêve, Israël poursuit sa guerre en Cisjordanie

Rassemblement en soutien au peuple palestinien. Paris, 18 mars 2025

Dans la nuit du 17 au 18 mars, l’aviation israélienne a massivement bombardé le nord de Gaza, faisant plus de 400 morts dans la population. Et l’armée continue à empêcher l’acheminement de vivres et de secours, malgré le cessez-le-feu officiellement en vigueur depuis le 19 janvier dernier.

Ces bombardements ont été approuvés par l’administration Trump, qui donne ainsi sa bénédiction à la reprise des massacres. Israël, qui a déjà décidé de repousser la discussion sur la poursuite de la trêve à la fin du Ramadan et de la Pâques juive, après le 15 avril, est peut-être en train de la torpiller définitivement. Tant pis pour les 58 otages restant et leurs familles. Netanyahou s’en sert même pour en faire porter la responsabilité au Hamas.

Le gouvernent israélien profite aussi de la permanence de la guerre à Gaza pour poursuivre en Cisjordanie les opérations d’expulsions de Palestiniens et implanter de nouvelles colonies. Aux 50 000 morts de Gaza, il faut ajouter ceux de Cisjordanie : 950 morts depuis le 7 octobre 2024, mais tout particulièrement ces derniers mois. Au moment où était signée la trêve à Gaza, Israël lançait son opération « mur de fer » en Cisjordanie, expulsant 40 000 Palestiniens des camps de Jénine, Tulkarem et Nour Chams. Des villages ont été rasés pour installer manu militari de nouvelles colonies, créant en Cisjordanie une insécurité alimentaire.

Israël poursuit sa guerre avec l’appui inconditionnel des grandes puissances, dont la France. Les États-Unis viennent d’en rajouter en bombardant samedi dernier la région du Yémen contrôlée par les houthistes, faisant plus de 50 morts. Comme pour bien montrer aux peuples pauvres de la région que la guerre les menace tous.

Mais cela prouve surtout que ce que craignent les puissances, c’est que la solidarité des peuples de pays voisins débouche sur des révoltes. Il ne s’agit pas seulement d’une guerre d’expansion d’Israël, mais d’une guerre pour le contrôle des richesses sur le dos des peuples.

Plus que jamais, nous devons manifester ici notre solidarité avec le peuple palestinien.

18 mars 2025, Olivier Belin