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[Tract du NPA] Le 8 mars, grève féministe contre les patrons et le patriarcat !

Alors que la lutte contre les violences faites aux femmes serait soi-disant une grande cause du quinquennat Macron, le gouvernement et les patrons continuent de les attaquer. En particulier avec cette réforme des retraites. Mais gare à la colère des femmes !

Aux origines du 8 mars : déjà la lutte pour l’émancipation et contre le sexisme !

C’est le mouvement ouvrier socialiste international qui, à un congrès de 1910, prend en charge la question féministe et programme une journée internationale de lutte des femmes, dont la première se tiendra le 19 mars 1911. En 1917, ne supportant plus la misère sociale instaurée par le tsarisme pendant la Première Guerre mondiale, des ouvrières du textile se saisissent de cette date pour se mettre en grève et entraînent à leur suite les ouvriers. Cette grève des femmes du 8 mars a été le déclencheur de la plus grande révolution du XXe siècle, la révolution russe, celle qui a mis fin à la Première Guerre mondiale dans l’empire russe. Le mouvement ouvrier communiste a gardé cette date comme « journée internationale de lutte pour les droits des femmes » – journée de lutte qui explose aujourd’hui sous forme politique et militante, en se dégageant de certaines récupérations institutionnelles mièvres et sexistes de la « journée de la femme ».

Exploitées et opprimées, le patronat voudrait doublement en profiter !

Que ce soit en payant les femmes à moindre coût ou en les cantonnant au foyer pour des tâches reproductives et domestiques, ce sont les patrons qui font des économies sur le dos des femmes des classes populaires. La « réforme » des retraites de Macron est à l’image du projet de société qu’on nous propose : injuste et sexiste !

De plus, partout dans le monde, les droits des femmes sont remis en question et menacés. Le rapport du Haut Conseil à l’égalité hommes-femmes témoigne que le sexisme continue d’augmenter, même chez les jeunes. Les viols, les féminicides ne cessent pas. Les inégalités salariales non plus.

La société actuelle entretient le sexisme et le renforce, le capitalisme s’appuie sur les préjugés patriarcaux pour justifier des inégalités, alors qu’elles permettent simplement à une minorité de parasites de s’enrichir de plus en plus.

Tous et toutes en grève le 8 mars !

Cette année, la journée du 8 mars se prépare comme un moment de la lutte contre la réforme des retraites. Celle-ci est une attaque globale contre notre classe et tout particulièrement les femmes qui en représentent la moitié déjà défavorisée.

Alors qu’elles touchent déjà des pensions de retraite moins élevées que celles des hommes avec plus de 40 % d’écart et qu’elles sont globalement moins payées, avec des carrières plus hachées, plus de temps partiels, cette réforme va empirer cette logique existante ! Et l’extrême droite en rajoute, en ressortant la propagande rance de la politique nataliste pour que davantage de « petits Français » cotisent… Faire des gosses ? Seulement si on veut ! Et pas question de nous ramener ainsi au foyer !

Pour envoyer valser le patriarcat et le patronat, mettons-nous en ordre de bataille contre cette réforme par la grève que nous avons double raison de reconduire, déjà du 7 mars au 8 mars, et aussi pour les jours suivants et jusqu’au retrait ! Pour remettre en cause toute la société, du patriarcat au capitalisme, c’est bien le système en entier que nous devons renverser !

Au boulot, à la maison,
Premières de corvées, dernières retraitées, y’en a marre !
Contre Macron et les capitalistes, grève générale !

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