Sur cette gare de triage de la banlieue lyonnaise, la direction de la SNCF a décidé de supprimer deux postes à l’aiguillage, alors même que les travailleurs composent avec le sous-effectif depuis des années.
Une direction à l’offensive
Ces derniers mois, plusieurs indices, comme le management devenu plus agressif, laissaient penser que les chefs préparaient un mauvais coup… L’encadrement a lui-même fini par avouer qu’il avait gardé le secret. Comme souvent, les patrons tentent de prendre les salariés par surprise. Un mois avant les congés de fin d’année, ils veulent faire de l’annonce un coup de massue sur la tête des travailleurs. Quand les aiguilleurs ont découvert le plan de la direction, c’est la colère qui a pris le dessus.
Contre la restructuration, organiser la lutte !
L’annonce a été faite une semaine avant la journée de grève interprofessionnelle du 2 décembre. Une minorité d’aiguilleurs a proposé de ne pas attendre et de se saisir de cette occasion pour lancer la bagarre, au plus vite, contre le sale plan de la direction. Se mettre en grève le 2, c’était également un moyen de s’adresser à d’autres collègues, aiguilleurs ou non, qui partagent les mêmes problémes. C’est dans tous les services que la SNCF décide de ne pas embaucher et de supprimer des postes !
Bien qu’encore minoritaires, les aiguilleurs qui ont fait grève le 2 ont proposé une politique claire. Il faut se battre au plus vite ! Aucune confiance dans la direction ! Et pour la faire reculer, il ne suffira pas de s’asseoir à sa table pour négocier !
La restructuration voulue par la direction est prévue pour le mois d’avril. Il reste donc quelques mois pour discuter entre collègues et convaincre que la voie la plus efficace, c’est la grève, construite à la base !
Stanislas Erren