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Troisième jour de grève reconductible dans le 93 ! Étendons la grève pour mettre un stop à Belloubet, Attal et leurs réformes !

Plus de 200 grévistes en assemblée générale 93 à la bourse du travail de Bobigny

La grève se poursuit et s’étend dans le 93 : pour la troisième journée de mobilisation, mercredi 28 février, les taux de grève étaient toujours très importants dans les différents établissements du département : 75 % au collège Romain Rolland de Tremblay, 63 % au collège Braque de Neuilly-sur-Marne. Au collège Daurat du Bourget, les enseignants se sont coordonnés avec ceux de Jean-Baptiste Clément à Dugny et sont allés voir leurs collègues des écoles primaires et maternelles qui seront mobilisés la semaine prochaine… Au lycée Blaise Pascal de Sevran, ce sont les élèves qui ont organisé un blocus en soutien à la grève des profs !

Les parents d’élèves soutiennent la mobilisation dans bien des endroits. Les établissements mobilisés se coordonnent par assemblées générales de bassins ou de districts.

Mardi 27, une AG de plus de 200 grévistes réunis à la bourse du travail de Bobigny avait voté la reconduction pour le mercredi et le jeudi. Une nouvelle journée de grève massive est appelée jeudi 7 mars, dans l’idée de permettre à de nouveaux établissements de rejoindre la grève reconductible, avant d’enchaîner avec la grève féministe du 8 mars.

Sur les banderoles des grévistes, sur les piquets et dans les manifs fleurissent des slogans pour réclamer des moyens, et surtout pour arrêter ce flot de réformes réactionnaires. Comme le crient certains manifestants : « Les groupes de niveau, c’est la réforme de trop ! », « Pas d’uniforme, pas de sélection : des moyens pour l’éducation ! »

Des revendications qui parlent à l’ensemble du secteur. D’ailleurs, des établissements commencent à se mobiliser sur les autres départements. Lundi 26 février, c’étaient les collèges parisiens qui étaient en grève. Dans le 95, les profs du lycée Simone de Beauvoir de Garges-lès-Gonesse se sont massivement mis en grève et ont bloqué le rectorat, réussissant à interpeller le recteur en personne et à l’obliger à ce que ses services reçoivent les grévistes. Dans le 94, 120 agents du lycée de Cachan exercent leur droit de retrait contre les conditions indignes dans lesquelles on les fait travailler. Des AG se sont réunies à Ivry, à Sainte-Geneviève-des-Bois dans le 91, dans le 92… Au-delà, le slogan des grévistes du 93, « pas de moyens, pas de rentrée », fait son chemin, et dans les académies en vacances, des collègues se disent qu’il faudrait peut-être bien faire la même chose un peu partout. Dans certaines régions en France la mobilisation avait déjà commencé, seulement suspendue par les vacances.

Les grévistes du 93 montrent la voie à suivre. Pour gagner, il faudra que la mobilisation en appelle aux autres académies d’Île-de-France, se coordonne, et s’étende au-delà. Car oui, il faudra bien construire un mouvement de grève de toute l’éducation, dans tous les départements, toutes les régions, écoles, collèges et lycées ensemble. Le 19 mars, date de grève appelée dans la fonction publique, quand toutes les académies seront revenues de vacances, pourrait bien être l’occasion de débuter ensemble ce mouvement.

Aurélien Perenna