250 000 manifestants et manifestantes dans toute la France : 150 000 à Paris, 15 000 à Lyon, 10 000 à Bordeaux, 8 000 à Lille, 8 000 à Rennes, 5 000 à Caen, 5 000 à Nantes, 2 000 à Rouen, 300 à Agen. Partout les manifestations ont été plus massives que l’année dernière. Le fait que le 8 mars tombe un samedi y a bien sûr contribué. Mais s’est aussi exprimé le refus de la politique annoncée par Macron quelques jours plus tôt : l’économie de l’austérité et de la guerre ! Une partie des salariés et de la jeunesse s’est saisie de l’occasion pour revendiquer l’égalité et ne pas se laisser faire !
C’est dans ce contexte que l’extrême droite de Némésis d’une part et les sionistes de NousVivrons de l’autre ont tenté de s’introduire dans les mobilisations féministes, comme à Rouen ou Bordeaux par exemple.
À Paris, la préfecture les a laissé participer en les protégeant, chargeant et interpellant violemment par ailleurs celles et ceux qui refusaient de défiler avec l’extrême droite ou les défenseurs de l’État génocidaire d’Israël, qui multiplient les amalgames mensongers entre la solidarité avec le peuple palestinien et l’antisémitisme.
Cette année, les attaques contre les femmes et les personnes LGBT se sont accentuées. Avec le retour de Trump au pouvoir aux États-Unis, la droite continue de restreindre l’accès à l’avortement. En Iran et en Afghanistan, malgré leur résistance, les femmes vivent désormais dans des pays-prisons, poussées de plus en plus hors de la société. Tous ces gouvernements poussent à maintenir un « ordre traditionnel », notamment incarné par la famille, pourtant un des lieux où s’exercent les violences faites aux femmes et aux enfants.
En France, les mêmes qui attaquent tous les jours nos droits sociaux et démocratiques, les Macron, Bayrou et tous leurs prédécesseurs de gauche et de droite, ne seront jamais ceux qui nous défendront.
Parce que nous ne voulons pas payer le prix, ni social ni humain, de leur politique, nous refusons l’union nationale derrière le projet de militarisation. Le 8 mars nous montre le chemin à suivre, celui de la mobilisation, de la construction de manifestations, de grèves, d’un mouvement d’ensemble défendant les intérêts du monde du travail et de la jeunesse.
Armelle Pertus