Plus de 550 000 personnes supplémentaires ont basculé en 2021 sous le seuil de pauvreté monétaire,(1 158 euros pour une personne seule et 60 % du revenu médian) portant à 9,1 millions le nombre de pauvres dans le pays, selon la dernière étude de l’Insee publiée le 14 novembre. Cela représente 14,5 % de la population et une augmentation de 0,9 % par rapport à 2020. Ce rapport vient ainsi étayer, par les chiffres, une réalité déjà sensible pour une large partie des familles et qu’ont dénoncée nombre d’organisations humanitaires. Cet appauvrissement a par ailleurs entraîné mécaniquement un creusement des inégalités en touchant principalement la partie de la population la plus vulnérable, qui a vu son niveau de vie reculer, mais en épargnant les plus aisés. Selon l’Insee, les 20 % les plus pauvres sont encore plus pauvres, tandis que les 20 % les plus riches ont perçu des revenus 4,45 fois supérieurs aux premiers. Si on ne veut pas que les choses empirent il n’y a qu’une seule voie : la lutte.