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Université de Rouen — Quand le racisme mène au pire

Mercredi 12 mars à Rouen, un étudiant de l’université Pasteur a tenté de mettre fin à ses jours sur son lieu d’étude. Il avait témoigné du racisme qu’il subissait de la part d’un enseignant, déjà visé par au moins neuf étudiants et personnels pour ses propos racistes : « Un projet venant de chez vous, venant de la jungle » ; « On définit la qualité d’une promotion en fonction des Noirs et des Arabes qui se trouvent dans la promotion »… Un racisme qui transparaît aussi dans son action en tant qu’élu municipal d’opposition à Rouen contre l’aide au financement de SOS Méditerranée.

Devant l’acte désespéré de cet étudiant, la fac a choisi la politique de l’omerta. Elle cherche à défendre l’enseignant raciste en défendant sa « neutralité » ! Quelle absurdité, comme si l’institution qui reste indifférente aux alertes n’avait pas une responsabilité capitale dans l’affaire. Les premières plaintes remontent à des mois, mais le professeur est resté en fonction dans la majorité des promotions, et aucune instance n’a été saisie : bref, aucune sanction réelle. Cette réaction montre que le racisme distillé par en haut gangrène tous les milieux et mène au pire.

Les étudiants de l’université Pasteur s’organisent !

Après une première assemblée générale, les étudiants ont décidé de poursuivre la mobilisation en prévoyant de nouvelles assemblées générales, des manifestations, notamment la manifestation antiraciste du 22 mars. C’est tout un système qui est mis en cause, hors de question de laisser retomber la tension tant que le racisme aura sa place dans nos facs !

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