Nos vies valent plus que leurs profits

Visite en Chine : les piteuses gesticulations de Macron

Si Macron a cherché à passer pour un messager de la paix en Ukraine, son voyage officiel en Chine a surtout été une histoire de gros sous. Pas moins de 35 représentants de grandes entreprises (Airbus, BNP Paribas, Schneider, Alstom, Suez, Veolia, Andros, Danone…) faisaient ainsi partie de la délégation à Pékin. Avec en ligne de mire la négociation de nouveaux contrats d’investissements sur place et l’allégement des sanctions chinoises – notamment contre le porc et le cognac – pour que le patronat français puisse continuer à produire en Chine et à y croquer des parts de marché. « La Chine frappe le cognac européen, mais épargne, sous condition, les géants français Pernod Ricard et Rémy Cointreau », se rassurent Les Échos.

Peu importent la surexploitation des travailleurs chinois, l’absence de quelconques libertés démocratiques ou la répression des minorités au Tibet et au Xinjiang… tant que les profits sont au bout.

Une fois rentré en France, Macron fait pourtant son petit Trump et menace à son tour la Chine d’une hausse des droits de douane : les produits français en Chine, oui, mais les produits chinois en France, non. Produisons français ! Comme si les patrons chinois étaient responsables des centaines de plans de licenciement qu’organise le patronat français, pour grossir son magot en faisant bosser moins nombreux mais plus intensivement ! À rebours de cette fibre patriotique agitée pour opposer entre eux les travailleurs et mieux les exploiter, notre espoir et notre solidarité sont pour les 3 000 ouvrières de l’usine Yilisheng à Shenzen en Chine, actuellement en grève contre des baisses de salaire.

Boris Leto