Nos vies valent plus que leurs profits

VSS : le capitalisme, terreau fertile des violences de genre

Le nombre de « scandales » et procès contre des violences sexuelles qui ont fait les gros titres de presse cette année révèle surtout qu’il ne s’agit ni de « scandales » ni de « faits divers »… En France, un viol ou une tentative de viol a lieu toutes les 2 minutes 30. Dans 91 % des cas, les victimes connaissaient leur agresseur, et pour la moitié des cas, il s’agit de leur conjoint ou ex-conjoint. Car, oui, les agresseurs ne sont pas des monstres, ni particulièrement des immigrés, comme voudrait nous le faire croire l’extrême droite : ce sont des messieurs Tout-le-monde, issus de toutes les classes sociales, de tous les âges, souvent de « bons pères de famille », comme l’a tragiquement rappelé l’affaire Gisèle Pelicot. Et, même quand leur nom est révélé, aucune vie d’homme n’est « brisée » par des accusations de violences sexuelles, mais celles des femmes qui les subissent le sont trop souvent.

Des violences sociales et des inégalités qui permettent de justifier l’oppression des femmes !

Les violences sociales et les discriminations plongent les femmes dans une vulnérabilité et une dépendance économiques qui entraînent les violences sexistes et sexuelles, le foyer étant leur cadre privilégié.

À travail égal et poste équivalent, les femmes perçoivent encore 5,3 % de moins. Le 8 novembre à 16 h 48, elles commencent à travailler « gratuitement » jusqu’à la fin de l’année. Tous les salariés se font voler du temps de travail par leur patron, mais le patronat, en abaissant le salaire des femmes, fait pression sur les salaires de tous et tend à diviser la classe ouvrière. Tous ont donc intérêt à revendiquer : à travail égal, le salaire doit être égal ! De la même manière, la casse des services publics et les politiques austéritaires, qui pénalisent tous les travailleurs, empêchent une véritable prise en charge de ces violences.

Pour en finir avec les VSS et l’oppression des femmes en général, il faudra en finir avec le capitalisme dans son ensemble. Pour cela, il faudra s’appuyer sur la seule classe qui aura la force et la capacité d’en finir avec l’exploitation, c’est-à-dire la classe ouvrière. Mais dès maintenant, nous devons nous organiser, être de toutes les mobilisations et de toutes les luttes, contre les violences et pour les droits des femmes.

Patxi

 

 


 

 

Sommaire du dossier : Violences sexistes et sociales : en finir avec le capitalisme et le patriarcat