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Affaire abbé Pierre : l’Église catholique se fiche du monde

Après avoir couvert, pendant des décennies, les perversions sexuelles de l’abbé Pierre, la hiérarchie catholique, représentée par la Conférence des évêques de France (CEF), veut, parait-il, « comprendre les dysfonctionnements qui ont permis les agressions » du prêtre. Pour faciliter « le travail de vérité », les mitrés ont décidé ouvrir sans délai leurs archives aux chercheurs, et notamment à ceux mandatés par Emmaüs pour mener leur enquête. Une décision parait-il quasiment révolutionnaire puisque le délai habituel de levée des archives est de 75 ans. Là on le réduit à 17 ans. Mais Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la CEF, a déjà prévenu que le « dossier (était) assez mince » avec « quelques lettres » qui montrent que le Bureau central des cardinaux de l’époque « avait pris connaissance du comportement » du prêtre. Mais sans le dénoncer à la justice ou venir au secours des victimes. Si ces dernières n’avaient pas rendu l’affaire publique, Emmaüs et la fondation Abbé-Pierre n’auraient certainement pas pris les devants pour tenter de sauver leur image et leurs affaires alors qu’ils étaient parfaitement au courant. Quant à l’Église aurait enterré le scandale. Amen.