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Grèves à Amazon : lutte contre l’inflation, le patronat répond par la répression

Tout au long du mois de mai 2024, plus de 46 salariés sur les 116 présents sur le site DAR2 d’Amazon à Seynod, en Haute-Savoie, se sont mobilisés pendant huit jours de grève.

À l’origine de cette mobilisation, le souhait de la direction au mois de février de réduire le nombre de weekends travaillés par mois, ce qui entraîne une forte baisse de salaire. En contrepartie : des promesses d’une augmentation qui compenserait cette perte de revenu aux prochaines NAO en mars. Promesse qui n’a, sans surprise, pas été tenue.

Ce mépris a été la goutte d’eau qui a permis à l’ensemble des salariés de formuler des revendications allant bien au-delà du problème initial : sous-effectif permanent, demandes aux salariés de le compenser par des heures supplémentaires et de remplacer des collègues sur leurs jours de repos, problèmes de santé au travail, etc.

Aujourd’hui les grévistes demandent donc entre autres :

• Une hausse des salaires pour faire face à l’inflation
• Une prime de ville chère, pourtant accordé à deux autres sites en région parisienne
• La fin du sous-effectif permanent, et l’augmentation des recrutements en CDI
• Le retour aux anciens plannings
• La révision des cadences et la prise en compte des mises en garde de sécurité au travail.

Face à cette mobilisation, la direction a refusé toute négociation. Et elle n’hésite pas à user de méthodes détournées, voire illégales, pour réprimer la grève : embauche d’intérimaires pour compenser la perte de production, intimidation des grévistes.

Ces représailles sont allées jusqu’au licenciement de deux grévistes sous des prétextes fumeux. Mais personne n’est dupe.

On retrouve à Amazon une partie des franges les plus précaires du monde du travail : travailleurs immigrés, intérimaires et très bas salaires. Ces collègues sont celles et ceux qui ont souvent le plus à perdre, et que cette répression cible avec le plus de violence. Mais c’est aussi celles et ceux qui ont le plus à gagner à montrer à l’ensemble des travailleurs que même un géant comme Amazon peut plier face à la colère et la solidarité de la classe ouvrière quand elle se met en mouvement.

À l’heure où nous écrivons, les salariés sont retournés au travail, mais aucun accord de fin de conflit n’a été signé. Et ceux qui se sont mobilisés ne comptent pas en rester là. Des soutiens s’organisent aujourd’hui entre militants syndicaux et révolutionnaires pour étendre leur grève et faire gagner leur mobilisation.

17 juin 2024, Correspondants

 

 

Pour les soutenir, donnez à leur caisse de grève : https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/caisse-de-greve-amazon-france-transport-seynod