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Le patriarcat n’est pas un fait divers

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées samedi à Marseille, Paris, Nice, Nantes et ailleurs en soutien à Gisèle Pélicot et à toutes les victimes de viols. Parmi les pancartes : « Le patriarcat n’est pas un fait divers ». Une façon de rappeler que si le calvaire de cette femme – violée pendant dix ans par plusieurs dizaines d’hommes alors qu’elle était droguée par son mari – occupe une place à part dans la rubrique fait divers des journaux, le viol est malheureusement un crime quotidien commis souvent dans la famille et qui passe la plupart du temps sous les radars de la police et de la justice. Il est une des conséquences d’une société patriarcale qui considère la femme comme un être inférieur, voire une marchandise. Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes a réitéré à Paris l’appel des organisations féministes pour une « loi intégrale contre les violences sexistes et sexuelles » qui comprendrait 95 mesures, comme « une enquête systématique sur les mis en cause dès lors qu’une plainte est déposée » ou « former les juges des cours criminelles départementales ». Mais, aussi importantes soient-elles, des mesures administratives et judiciaires resteront insuffisantes. Car seules les luttes des femmes, dans la vie quotidienne et sur les lieux de travail comme dans les familles, avec le soutien des hommes qui ont conscience du problème, permettront de changer les mentalités.