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Malbouffe contre santé publique : en un combat douteux

Mathilde Touvier, directrice de recherche à l’Inserm, a codirigé une étude avec Mélanie Deschassaux-Tanguy, qui montre que l’alimentation causerait 30 % des décès dus aux maladies cardio-vasculaires. La principale responsable de cette situation est la nourriture industrielle – la malbouffe – qui propose des produits trop salés, trop sucrés ou trop gras ou utilise des édulcorants dans certains sodas, yaourts à boire, etc. Pour lutter (timidement) contre ce fléau – qui se traduit notamment par le surpoids ou l’obésité de la moitié des adultes – existe depuis 2017 le Nutri-score, un logo basé sur une échelle de cinq couleurs et de cinq lettres, destiné à informer les consommateurs de la qualité nutritionnelle du produit. Sauf que certains industriels – comme Danone ou Bjorg – ont décidé de le retirer de certains de leurs produits, selon eux trop mal notés. Car son application est facultative et dépend de la seule bonne volonté des entreprises concernées. Mais, comme l’explique Mathilde Touvier dans le quotidien Sud Ouest : « Il existe en France et en Europe un gros lobbying anti-Nutri-score. » Et pour cause. Entre faire des profits maximum et veiller à la santé publique, l’agro-industrie a vite fait son choix.