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RATP : pour les 300 euros, on s’organise à la base

Une centaine d’agents de la RATP se sont réunis en assemblée générale ce jeudi 25 avril. Comme lors de la grève du 4 avril dernier, leur banderole rappelait le mot d’ordre : à travail égal, salaire égal ! Ils réclament que les agents arrivés après le 1er janvier 2023 aient le même salaire, la même grille que les autres. Le système à deux vitesses leur impose 300 euros de moins sur la fiche de paie.

La division, poison des patrons

Cette AG, appelée et soutenue par la CGT, a surtout été l’occasion de discuter de comment réussir les prochaines journées de grève, comment faire le lien avec les autres secteurs de la boite mais aussi du transport au-delà des étiquettes. C’est en particulier, les jeunes embauchés qui ont donné le ton : « pour nos 300 balles, la grève, c’est la seule arme qu’on a ».

Plusieurs jeunes embauchés ont rappelé que l’union fait la force, et que sans les travailleurs qui font rouler les bus, la boîte n’est rien, que c’est aussi les bus conduits et réparés qui amènent des centaines de milliers de personnes au travail chaque jour ! Alors oui, tous, même ceux qui sont arrivés avant le 1er janvier ont intérêt à se battre aussi : deux grilles, c’est un moyen de division, qui fera pression à la baisse sur l’ensemble des salariés et qui affaiblira les travailleurs. Toutes les bagarres qu’on mène aujourd’hui renforcent nos liens, et nous mettent en meilleure position face aux attaques futures.

Loin de s’opposer aux revendications de tous les travailleurs de la RATP, le combat des jeunes embauchés se mène de front avec le besoin partagé par tous de rattraper l’inflation. Des ouvriers de la maintenance étaient présents à l’AG pour rappeler qu’ils partagent les mêmes combats, car eux aussi se mobilisent pour obtenir 300 euros d’augmentation. Au-delà de la question des salaires, c’est aussi les conditions de travail qui ont été dénoncées : intensification du travail dans les ateliers comme dans les bus avec des services à rallonge, connus au dernier moment, du stress lié aux travaux et au retard…

… travailleurs de la RATP, ensemble pour la suite

Pour faire face à la direction, les jeunes agents se sont mis d’accord pour organiser des tournées dans les dépôts et terminus, continuer à regrouper tous ceux qui veulent lutter. Ensemble, ils ont voté de se mettre en grève les 21 et 22 mai, et sont déterminés à aller chercher leur dû !

D’ici-là, rendez-vous est donné le 6 mai, à l’occasion de la grève contre la privatisation du dépôt de Bords-de-Marne à Neuilly. Grilles différentes, division entre les agents, inflation et bas salaires : autant de moyens différents pour les patrons du transport d’exploiter à fond les travailleurs, et pour nous de montrer notre colère, unis face au même patron !

D’ailleurs, les conducteurs de Keolis sont en grève depuis lundi dernier pour leurs salaires à Argenteuil et Montesson ! S’unir serait la meilleure façon de renforcer les luttes des uns et des autres. Ce serait montrer que peu importent les étiquettes qu’imposent les directions, nous sommes tous des travailleurs ! La détermination affichée montre que l’on peut gagner. Faisons des liens au-delà de toutes les divisions de statut, de date d’embauche, de secteur ou d’entreprise pour gagner tous ensemble.

Correspondants