Depuis la crise des Gilets jaunes, les lanceurs de balles de défense utilisés par la police et la gendarmerie ont été montrés du doigt pour avoir provoqué nombre de blessures graves (éborgnements, doigts arrachés, fractures du crâne, enfoncement de la cage thoracique…), voire mortelles, chez des centaines de manifestants. Ces engins tirent des balles en caoutchouc qui atteignent leurs cibles à plus de 250 kilomètres à l’heure. Et les choses risquent d’aller de mal en pis. En effet le ministère de l’Intérieur vient d’annoncer qu’il réduisait de dix à trois mètres la distance autorisée pour faire usage de cette arme. Ce qui la rendra d’autant plus létale qu’il s’agira pratiquement d’un tir à bout portant. Une fois n’est pas coutume le Centre national d’entraînement des forces de gendarmerie a fait savoir son désaccord et conseille toujours de conserver distance minimum de dix mètres « par principe de sécurité et de déontologie ». Voilà des contestataires d’un genre nouveau que Darmanin ne va pas tarder à faire rentrer dans le rang.